« Gilets jaunes » : ouverture d’une enquête pour violences policières à Rouen
« Gilets jaunes » : ouverture d’une enquête pour violences policières à Rouen
Le Monde.fr avec AFP
L’enquête pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » ouverte par le parquet de Rouen fait suite à une plainte contre X déposée début janvier.
Pourquoi est-il si difficile de maintenir l’ordre dans certaines manifestations ?
Une enquête pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte par le parquet de Rouen après le dépôt début janvier d’une plainte contre X pour violences policières par un « gilet jaune », a annoncé, mercredi 16 janvier, à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur Pascal Prache.
Déposée le 3 janvier, la plainte s’appuie sur deux vidéos tournées le 29 décembre dernier et montrant l’interpellation d’une personne, porteuse d’un gilet jaune, en train de filmer des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre lors de l’« acte VII » du mouvement.
Sur une première vidéo, on distingue un fonctionnaire de la brigade anticriminalité (BAC), matraque télescopique en main, portant des coups sur l’auteur du film et le faisant ensuite tomber au sol. Sur une seconde vidéo, tournée par Simon Louvet, journaliste à 76actu, on découvre la fin de cette même interpellation tandis qu’un autre policier met en joue le reporter du site d’information à l’aide d’un lanceur de balle de défense, lui intimant l’ordre de « dégager ».
#Acte7 / #GiletsJaunes à #Rouen : la Bac a avancé pour interpeller. Tirs de flashball. Un policier m'a ciblé avec s… https://t.co/T7iSZpMrws
— LouvetSimon (@simon louvet)
Dans un témoignage joint à la plainte, la victime présumée raconte au procureur de la République avoir été « ciblée » alors qu’elle ne faisait que filmer la scène. Elle précise avoir reçu « deux coups de matraque télescopique », être tombée au sol et avoir reçu d’autres coups une fois à terre. D’après son témoignage, l’homme s’est vu également intimer l’ordre de transmettre le code de son téléphone « pour, selon un policier, effacer la vidéo ». Le plaignant dit avoir refusé.