Alexandre Benalla le 19 septembre 2018 devant la commission d’enquête du Sénat. / BERTRAND GUAY / AFP

Alexandre Benalla a été placé en garde à vue jeudi 17 janvier au matin, dans l’enquête sur l’utilisation controversée de ses passeports diplomatiques, après son licenciement de l’Elysée cet été, a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Cette enquête, ouverte le 29 décembre, notamment pour « abus de confiance », « usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle » et « exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique », a été étendue mercredi « aux infractions de faux, usage de faux et obtention indue d’un document administratif » après un signalement de la présidence de la République, a précisé le parquet.

L’enquête préliminaire avait été ouverte fin décembre par le parquet de Paris après les révélations de Mediapart et du Monde, que l’ancien collaborateur de l’Elysée disposait toujours de passeports diplomatiques et qu’il effectuait des voyages d’affaires auprès de dirigeants africains.

Mercredi, devant une commission du Sénat, le directeur de cabinet du président de la République, Patrick Strzoda, a affirmé que M. Benalla a utilisé une vingtaine de fois des passeports diplomatiques après son licenciement de l’Elysée en juillet.

Alexandre Benalla a déjà été mis en examen à plusieurs reprises pour violences en réunion après des images le montrant frapper des manifestants en marge des défilés du 1er-Mai à Paris. Très vite, il était apparu comme un élément central du dispositif sécuritaire autour du couple présidentiel et l’affaire avait empoisonné l’été d’Emmanuel Macron.