Rugby : après plusieurs commotions cérébrales, Pat Lambie, du Racing 92, arrête sa carrière
Rugby : après plusieurs commotions cérébrales, Pat Lambie, du Racing 92, arrête sa carrière
Le Monde.fr avec AFP
Après une série de drames, la Fédération française de rugby souhaite expérimenter un nouvel encadrement des plaquages après la mort de jeunes joueurs.
Pat Lambie au stade San Mames de Bilbao, le 11 mai 2018, avant le match entre Leinster et le Racing 92. / GABRIEL BOUYS / AFP
Agé de 28 ans, Pat Lambie, l’ouvreur sud-africain du Racing 92 annonce, dans le quotidien sportif français L’Equipe, samedi 19 janvier, qu’il met un terme à sa carrière. En cause, de nombreuses commotions cérébrales subies et « des symptômes post-commotions qui perduraient ».
L’international sud-africain (56 sélections), recruté fin 2017 par le Racing 92 pour succéder à Dan Carter, se dit « soulagé » d’avoir pris cette décision : « Je ne risquerai pas de subir une nouvelle blessure à la tête. Les symptômes continuaient chez moi ces dernières semaines et je ne voulais pas m’exposer à des dommages plus graves », explique-t-il.
Deux commotions en juin 2016 et mai 2017
Avant son arrivée en France, le Springbok avait déjà envisagé d’arrêter le rugby en raison de trois commotions, dont « deux vraiment majeures » endurées en Afrique du Sud en juin 2016 et mai 2017. Après cette dernière, le numéro 10 avait attendu six mois avant de rejouer.
Mais les symptômes sont revenus après une nouvelle commotion subie à Oyonnax fin décembre 2017. « Ils ont duré environ quarante jours. J’ai pu rejouer fin février. Je me sentais OK mais je n’étais pas à mon meilleur niveau », détaille Lambie, chez qui les symptômes ont empiré ces derniers mois alors qu’il se remettait d’une rupture des ligaments croisés du genou droit subie lors de la finale de Coupe d’Europe face au Leinster (défaite 15-12) en mai à Bilbao.
Pat Lambie, qui trace une croix sur ses espoirs de disputer en septembre une troisième Coupe du monde, après 2011 et 2015, décrit « des jambes qui flageolent », des migraines et des irritations oculaires. « Je n’ai pas pu faire la moindre séance de musculation ces deux derniers mois et demi parce que j’avais un terrible mal de tête. J’ai suivi les conseils de deux neurologues (…). Leurs avis se rejoignaient : ils me conseillaient d’arrêter le rugby. (…) J’ai donc suivi l’opinion des spécialistes. »
Il devait selon l’encadrement de son club en France effectuer son retour à la compétition fin janvier, après huit mois d’absence, pour remplacer l’Ecossais Finn Russell mobilisé par le Tournoi des six nations avec sa sélection.
Après une série de drames, la Fédération française de rugby souhaite expérimenter un nouvel encadrement des plaquages après la mort de jeunes joueurs.