Au Maroc, démantèlement d’une « cellule terroriste » et arrestation d’un Franco-Algérien
Au Maroc, démantèlement d’une « cellule terroriste » et arrestation d’un Franco-Algérien
Le Monde.fr avec AFP
Les autorités marocaines ont notamment appréhendé 13 personnes qui avaient prêté allégeance à l’Etat islamique et sont soupçonnées de préparer des attaques.
Les autorités marocaines ont annoncé, mercredi 23 janvier, le démantèlement d’une « cellule terroriste » composée de treize membres soupçonnés de vouloir commettre des attaques sous l’influence du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Les 13 suspects, âgés entre 22 et 44 ans, ont « adhéré à la propagande » de l’EI et « envisagé l’exécution d’opérations terroristes portant atteinte à la sécurité des personnes et à l’ordre public », a affirmé, dans un communiqué, le ministère marocain de l’intérieur.
Les suspects résidaient dans plusieurs villes marocaines, dont Casablanca, la capitale économique du Maroc, selon le ministère.
« Testament incitant au meurtre »
L’opération menée par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste) a permis la saisie d’« appareils électroniques, d’armes blanches, de cagoules et de livres faisant l’apologie de l’idéologie extrémiste », a-t-il ajouté, sans préciser où ces perquisitions avaient eu lieu.
Un « manuscrit d’allégeance » à Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, ainsi qu’une « lettre manuscrite sous forme de testament incitant au meurtre » ont également été saisis, a indiqué le ministère.
L’opération intervient cinq semaines après l’assassinat de deux touristes scandinaves dans le sud du Maroc, dans un acte qualifié de « terroriste » par Rabat. Vingt-deux personnes avaient été arrêtées en lien avec ces meurtres, dont les quatre principaux suspects et un Hispano-Suisse « imprégné de l’idéologie extrémiste », selon les autorités.
Les principaux suspects appartenaient à une cellule inspirée par l’idéologie de l’EI, mais « sans contact » avec ses cadres en Syrie ou en Irak, selon le BCIJ.
Le royaume, qui revendique une politique très active en matière de lutte antiterroriste, avait auparavant été meurtri par des attaques à Casablanca qui avaient fait 33 morts en 2003 et à Marrakech (17 morts en 2011).
« Financement du terrorisme »
Par ailleurs, les autorités marocaines ont arrêté mardi un ressortissant franco-algérien recherché par les autorités judiciaires françaises sur la base d’un mandat d’arrêt international pour « financement du terrorisme », a annoncé la police marocaine.
L’homme, âgé de 36 ans, a été appréhendé à son arrivée à l’aéroport de Casablanca en provenance de l’Algérie, a indiqué la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué. « L’opération de pointage » a révélé qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le 22 avril 2016 pour « financement du terrorisme, constitution d’une bande criminelle et apologie d’actes de terrorisme », a ajouté la police marocaine.
« Les faits qui lui sont reprochés remontent au 24 novembre 2015 après une enquête menée par la police judiciaire de Nîmes », dans le sud-est de la France, a déclaré mercredi à l’AFP une source proche de l’enquête qui a requis l’anonymat. Des « drapeaux » de l’organisation Etat islamique (EI) et des traces de « virements à des individus liés au terrorisme » avaient été retrouvés. Le prévenu a été placé en garde à vue « conformément à la procédure d’extradition », a souligné la DGSN, qui a « informé les autorités françaises de cette arrestation ».