Quatre résidents et deux membres du personnel d’un établissement médico-social de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), dans l’agglomération d’Orléans, sont morts depuis le début de l’année, « vraisemblablement » en raison d’un syndrome grippal. L’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire en a fait l’annonce auprès de l’Agence France-Presse, dimanche 27 janvier, au lendemain du sixième décès, précisant être en « attente des résultats d’examens ».

Le foyer épidémique touchait, dimanche, « une vingtaine de personnes », a précisé dans un communiqué l’Ugecam, l’organisme qui gère les établissements de l’Assurance-maladie, dont celui de La Chapelle-Saint-Mesmin. Particularité du site : il réunit au sein d’un même bâtiment un centre de rééducation de 81 résidents et un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de 78 résidents.

Mesure de « confinement »

Trois des quatre résidents décédés depuis le début du mois de janvier avaient plus de 90 ans, selon l’Ugecam. Trois des quatre résidents « avaient été vaccinés dans le cadre de la campagne de vaccination, le quatrième n’ayant pas souhaité se faire vacciner », ajoute le groupe. Il ne donne en revanche aucune information sur les deux membres du personnel. Selon le quotidien régional La République du Centre, qui cite l’ARS, ils sont tous deux décédés, le 24 janvier, à leur domicile, alors qu’ils étaient en arrêt-maladie pour « syndrome grippal ».

Le décès entre le 23 décembre 2016 et le 7 janvier 2017 de treize résidents dans une maison de retraite du groupe Korian, à Lyon, où seuls 40 % des résidents et 38 % des personnels de l’établissement étaient vaccinés contre la grippe, avait relancé la question de l’obligation vaccinale contre la grippe pour les personnels des établissements de santé et médico-sociaux.

« Se vacciner en tant que professionnel de santé (…) est un enjeu déontologique », avait fait valoir la ministre de la santé, Agnès Buzyn, en octobre 2018, alors que le taux de couverture vaccinale chez l’ensemble des professionnels de santé n’est que de 26 %.

L’ARS a annoncé, dimanche, qu’une mesure de « confinement » avait été prise concernant l’établissement du Loiret, où, selon l’Ugecam, la totalité des patients, des résidents et du personnel soignant ont été « mis sous traitement antiviral, à visée à la fois préventive et curative ».