Le Sénat veut repousser d’un an, à 2021, l’interdiction des ustensiles en plastique jetable
Le Sénat veut repousser d’un an, à 2021, l’interdiction des ustensiles en plastique jetable
Le Monde.fr avec AFP
Dans le cadre de l’examen du projet de loi Pacte, le Sénat s’est rangé derrière un amendement qui repousse d’une année l’interdiction des pailles, couverts et bâtonnets mélangeurs en plastique.
Dans le cadre de l’examen du projet de loi Pacte pour les entreprises, le Sénat est en partie revenu, mercredi 30 janvier, sur une disposition de la loi alimentation interdisant, à compter du 1er janvier 2020, les contenants jetables en plastique et autres couverts, pailles et touillettes.
Au terme d’un long débat transpartisan, le Sénat, à majorité de droite, s’est rangé derrière un amendement, présenté par la rapporteure Elisabeth Lamure (LR), qui propose « d’adapter certaines interdictions » pour « les mettre en cohérence » avec une directive européenne en cours d’adoption. Cela afin de pas pénaliser les entreprises françaises par rapport à leurs concurrentes européennes, avance-t-elle. L’amendement repousse d’une année (au 1er janvier 2021), l’interdiction de ces ustensiles jetables.
« L’espèce humaine a le droit de travailler »
Pour Mme Lamure, il s’agit « de revenir sur les dispositions les plus excessives et les plus floues de la loi Egalim », adoptée en octobre. « Ce n’est pas réellement l’interdiction des produits qui est en cause, mais la brutalité avec laquelle elle arrive », a-t-elle expliqué, appelant à « laisser du temps à la filière pour se transformer ».
« Ce sont des milliers d’emplois qui sont concernés en France », a fait valoir Jean-Noël Cardoux (LR), tandis qu’Olivier Cigolotti (centriste) appelait à arrêter « le plastique bashing ». « Nous sommes pour tous les progrès en faveur de l’environnement, mais nous rappelons que dans l’environnement il y a aussi l’espèce humaine et que cette espèce humaine a besoin de travailler », a déclaré le socialiste Jean-Pierre Sueur.
En revanche sa collègue PS Angèle Préville s’est opposée à un aménagement des interdictions. « Il s’agit là d’un problème de pollution, nous n’avons plus le temps d’attendre », a-t-elle estimé.
L’examen de l’ensemble du texte devrait se poursuivre jusqu’au 7 février, avant un vote le 12 février.
Comprendre la loi Pacte, censée « transformer les entreprises »
Durée : 03:36