Alstom : General Electric va payer 50 millions d’euros, faute d’avoir tenu ses engagements de création d’emplois
Alstom : General Electric va payer 50 millions d’euros, faute d’avoir tenu ses engagements de création d’emplois
Selon Bercy, seuls 25 emplois ont été créés, alors que le groupe américain en avait promis 1 000 au moment de l’acquisition de la branche énergie d’Alstom.
Le groupe américain General Electric (GE) va devoir créer « un fonds de réindustrialisation doté de 50 millions d’euros », faute d’avoir tenu ses engagements en matière de création d’emplois après l’acquisition de la branche énergie d’Alstom, en 2014. / JOHN MINCHILLO / AP
Le groupe américain General Electric (GE) va devoir créer « un fonds de réindustrialisation doté de 50 millions d’euros », car il n’a pas tenu sa promesse de créer un millier d’emplois nets en France après avoir acquis la branche énergie d’Alstom, en 2014. C’est ce qu’a annoncé mardi 5 février le ministère de l’économie, où s’est tenu, dans la matinée, un comité de suivi, en présence de la direction de GE.
A la fin de 2018, GE avait réalisé « près de 1 milliard d’euros » d’investissements en France et créé « 25 emplois nets » en France, note Bercy dans un communiqué. Bien loin, donc des 1 000 emplois promis. General Electric avait renoncé en juin à cet objectif, mais le nouveau PDG, Larry Culp, avait assuré à la mi-octobre que son groupe « tiendrait ses engagements ».
Lors de la réunion à Bercy, « GE a souligné l’importance de ses investissements continus en France sur la période et a précisé que, dans un contexte de marché particulièrement difficile, le groupe a fait le maximum pour créer des emplois et a tenu ses engagements contractuels signés avec l’Etat », a réagi l’entreprise dans un communiqué.
Des « intentions de développement à long terme en France »
Le fonds de réindustrialisation créé par le groupe, « conformément à ses engagements », sera logé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Il sera « piloté par un comité présidé par une personnalité spécialiste de l’industrie » et associera des représentants désignés par l’entreprise, les collectivités concernées et les services de l’Etat, précise le ministère de l’économie.
Selon Bercy, l’entreprise a « marqué ses intentions de développement à long terme en France, notamment (…) dans le domaine des énergies renouvelables ». Un point que souligne également le groupe, qui écrit que « depuis plus de cent ans, GE a démontré un engagement constant en France, comme le prouve encore le renforcement sur le territoire de la division Renewable Energy [énergies renouvelabies] annoncé le 30 janvier dernier ».
GE a publié à la fin de janvier des résultats en demi-teinte au quatrième trimestre 2018, affectés par les difficultés continues de sa division énergie, qui comprend l’ancien fleuron industriel français.