« Russian Doll », « Babylon Berlin », « Engrenages »… : nos idées de séries
« Russian Doll », « Babylon Berlin », « Engrenages »... : nos idées de séries
Chaque mardi, « La Matinale » vous propose une sélection de séries à (re)découvrir sur petit écran.
LES CHOIX DE LA MATINALE
Au programme cette semaine, « Russian Doll », une production Netflix très réussie, « Babylon Berlin », une deuxième saison meilleure que la première et, pour aller plus loin, un podcast consacré à « Engrenages », la série phare de Canal+.
« Russian Doll », tragique de répétition
Netflix n’a pas son pareil pour ajouter de nouveaux programmes à son catalogue déjà riche en moins de temps qu’il ne faut pour aller se laver les mains. C’est ce qui vient de se passer, vendredi 1er février, avec Russian Doll (« Poupée russe »), dont on ne savait rien sinon qu’on reconnaissait, sur l’écran d’accueil de la plate-forme, le visage de Natasha Lyonne, l’une des actrices de la série Orange is the New Black qui s’était pour la première fois fait remarquer dans l’hilarante comédie romantique et satirique Tout le monde dit I love you (1996), de Woody Allen. Elle y incarnait déjà une fille au caractère trempé et à l’instoppable tchatche, ce qu’elle semble être dans la vie. Et ce qu’elle est à nouveau dans cette série qu’elle a cocréée et en partie coécrite avec Amy Poehler et Leslye Headland.
Le personnage qu’elle incarne, Nadia Vulvokov, se retrouve à la fête d’anniversaire de ses 36 ans que lui organise une amie dans son grand appartement. Elle quitte les lieux en compagnie d’un homme et se fait renverser par une voiture dans la rue. Elle meurt sur le coup... et se retrouve immédiatement dans les toilettes de l’appartement qui accueille son anniversaire. Au fil de ses trépas répétés, Nadia va chaque fois se retrouver vivante au même endroit et au même moment. Elle va aussi bientôt comprendre que ces phases répétées sont liées à un jeune homme qui subit le même sort...
Russian Doll propose une construction et un récit virtuoses qui pratiquent l’ellipse, les boucles, le répétitif savamment varié. Angoissante autant que trépidante et drôle, Russian Doll a aussi pour qualité de donner à Natasha Lyonne un rôle à la mesure de son incroyable talent. Renaud Machart
Russian Doll, série créée par Natasha Lyonne, Amy Poehler et Leslye Headland. Avec Natasha Lyonne, Charlie Barnett, Yul Vasquez, Greta Lee, Elizabeth Ashley, Chloë Sevigny (USA, 2019, 8 x 25 min). Netflix à la demande.
« Babylon Berlin » : crimes, cabarets et complots
CANAL+ - Babylon Berlin saison 2 _ Bande annonce
Durée : 00:39
A la toute fin des années 1920, à Berlin, la jeune et fragile République de Weimar souffre des stigmates de la guerre mondiale, de complots politiques et de corruption, tandis que les Années folles scintillent de leurs derniers feux dans les grands cafés et cabarets de la capitale.
Pour (re)créer cet univers aux dimensions multiples – un peu à l’image du film de Bob Fosse Cabaret (1972) –, les Allemands Tom Tykwer (Sense8), Achim von Borries et Hendrik Handloegten ont écrit et réalisé une série où se mêlent les prodromes du régime nationaliste qui prendra le pouvoir un peu plus de trois ans plus tard, une intrigue policière passablement alambiquée – un train arrivé de Russie, chargé d’un gaz mortel, y faisant office de «
Babylon Berlin (2017) Streaming en Français
Durée : 01:55
Babylon Berlin, saison 2, série écrite et réalisée par Tom Tykwer, Achim von Borries et Hendrik Handloegten. Avec Volker Bruch, Liv Lisa Fries (All., 2017, 8 × 45 min). Disponible en intégralité sur MyCanal.
« Engrenages » : un podcast sur les coulisses
Engrenages Saison 7 Teaser "Une nouvelle filière à retracer" (VF)
Durée : 00:31
Engrenages n’est plus seulement l’excellente série policière que Canal+ lança en décembre 2005, et dont la saison 7 a débuté lundi 4 février. Engrenages, c’est aussi l’objet du premier podcast de la chaîne cryptée : depuis le 21 janvier, à raison d’un épisode par semaine, Canal+ propose « Engrenages : histoire d’une série française ». Cette production de Louie Creative, gratuite, comptera sept épisodes d’un quart d’heure, disponibles sur MyCanal et toutes les applications de podcasts.
Si cette série n’a pu tenir le rythme d’une saison par année, elle aura du moins brisé le modèle français des séries policières s’étirant sur quatre-vingt-dix minutes, centrées sur un héros principal et bouclant une affaire de meurtre par épisode (tels Navarro ou Julie Lescaut).
Le premier épisode du podcast revient précisément sur la conception de cette série, en 2002-2003. Alors que HBO diffuse le phénomène The Wire aux Etats-Unis, Canal+ veut à son tour faire événement avec une série policière d’un genre radicalement neuf. Cette première création originale se centrera sur la vie professionnelle et intime de six personnages principaux (trois policiers, un substitut du procureur, un juge d’instruction, une avocate), soit autant de points de vue sur un même meurtre ; en s’appuyant sur une intrigue aussi véridique que possible et dans un contexte ultra-réaliste n’échappant ni à la noirceur ni au sordide de la société contemporaine.
Pour ce podcast, Canal+ a fait appel au témoignage de nombre des scénaristes, consultants, acteurs, décorateurs, etc., qui, de la première saison jusqu’à aujourd’hui, ont participé à l’élaboration de cette série qui reste l’une des meilleures productions françaises à ce jour. M. De.
« Engrenages : histoire d’une série française », podcast sur MyCanal et les applications de podcast.