L’Etat au chevet des villes dont l’activité est affectée par le mouvement des « gilets jaunes »
L’Etat au chevet des villes dont l’activité est affectée par le mouvement des « gilets jaunes »
Le Monde.fr avec AFP
L’idée d’une enveloppe d’environ 3 millions d’euros versée à une dizaine de villes ou collectivités territoriales a déjà été évoquée par l’entourage du premier ministre.
Manifestation de « gilets jaunes », le 19 janvier 2019, à Rennes. / DAMIEN MEYER / AFP
Le premier ministre, Edouard Philipp, a écrit à la maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré, pour lui annoncer que sa municipalité et les villes qui ont été « particulièrement affectées par les mouvements sociaux » bénéficieraient d’une aide pour relancer l’activité en centre-ville.
« J’ai décidé que l’Etat consacrera trois millions d’euros pour relancer l’activité commerciale dans les villes particulièrement affectées par les mouvements sociaux, afin de faire revenir les clients », a écrit le premier ministre dans une lettre à Mme Appéré, rédigée avant son déplacement à Rennes, vendredi 8 février.
« Ces financements viendront en complément des actions des collectivités locales. La ville de Rennes pourra donc en être bénéficiaire », ajoute M. Philippe, qui invite la maire à communiquer à Bercy le plan de relance qu’elle entend mettre en œuvre avec ses partenaires locaux.
Dans son courrier, Edouard Philippe dit mesurer « l’impact important » des manifestations des « gilets jaunes » qui ont lieu chaque samedi à Rennes depuis le 17 novembre, sur l’activité économique et « la profonde exaspération des commerçants du centre-ville ».
Baisse de chiffre d’affaires
A Rennes, 38 % des commerçants ont connu jusqu’à 20 % de baisse de leur chiffre d’affaires à la fin de 2018 et jusqu’à 40 % pour 38 % d’entre eux, selon un communiqué de la chambre de commerce et d’industrieI d’Ille-et-Vilaine, de l’association commerçante Carré rennais et l’Union du commerce de Rennes, jeudi.
En déplacement la semaine dernière à Bordeaux, l’une des villes les plus touchées par le mouvement des « gilets jaunes », Edouard Philippe était venu rassurer les commerçants.
L’idée d’une enveloppe d’environ 3 millions d’euros versée à une dizaine de villes ou collectivités territoriales, dont Bordeaux, avait alors été évoquée dans son entourage.