Visé par une enquête, le député Thierry Solère porte plainte pour « faux et usage de faux »
Visé par une enquête, le député Thierry Solère porte plainte pour « faux et usage de faux »
Le Monde.fr avec AFP
Le député des Hauts-de-Seine accuse indirectement la procureure de la République de Nanterre d’avoir fondé une demande de levée d’immunité parlementaire sur des informations qu’elle savait erronées.
Le député Thierry Solère, le 4 juillet 2017 à l’Assemblée nationale. / MARTIN BUREAU / AFP
Visé par une instruction pour fraude fiscale et trafic d’influence, Thierry Solère a déposé le 29 janvier une plainte contre X pour « faux et usage de faux » auprès du parquet de Paris, a confirmé l’un de ses avocats, confirmant une information publiée dimanche 10 février par Le Journal du dimanche. La plainte du député La République en marche (LRM) des Hauts-de-Seine est « en cours d’analyse » par le parquet de Paris, qui devra ensuite décider s’il ouvre ou non une enquête sur les faits dénoncés.
M. Solère accuse indirectement la procureure de la République de Nanterre Catherine Denis d’avoir fondé une demande de levée d’immunité parlementaire formulée en juin 2018 sur des informations qu’elle savait erronées. A la suite de sa levée d’immunité parlementaire, le député, qui a toujours clamé son innocence dans ce dossier, avait d’abord été placé en garde à vue avant d’être remis en liberté sur avis médical.
Des « faux prêts » pour acheter des appartements
A l’époque député Les Républicains, M. Solère était visé depuis septembre 2016 par une enquête préliminaire. Lundi, le parquet a annoncé que ces investigations avaient été confiées à un juge d’instruction : une information judiciaire a été ouverte notamment pour fraude fiscale, trafic d’influence, détournement de fonds publics et financement illicite de dépenses électorales.
M. Solère est notamment soupçonné d’avoir bénéficié de « faux prêts » ayant permis l’acquisition de quatre appartements. Dans sa plainte, le député estime que des éléments attestant de la régularité de ces prêts avaient été transmis au parquet ou récupérées lors de perquisitions avant la demande de levée d’immunité. La procureure de Nanterre n’a pas souhaité faire de commentaire dimanche.