Déminage d’une bombe de 1944 à Paris : le quartier de la porte de la Chapelle bloqué dimanche
Déminage d’une bombe de 1944 à Paris : le quartier de la porte de la Chapelle bloqué dimanche
Pour désamorcer cette bombe, qu’il va falloir faire exploser, quelque 1 600 riverains vont être évacués et les axes de circulation seront coupés.
Le déminage d’une bombe d’aviation de la seconde guerre mondiale, découverte début février sur un chantier de la porte de la Chapelle, va paralyser une grande partie de ce quartier du 10e arrondissement de Paris, dimanche 17 février. Pour l’heure, les démineurs du laboratoire de la préfecture de police ne sont pas parvenus à neutraliser la bombe, a fait savoir le préfet de police, Michel Delpuech, jeudi soir, lors d’une conférence de presse
Pour désamorcer cette bombe, qu’il va falloir faire exploser, quelque 1 600 riverains, employés, commerçants de la porte de la Chapelle et 300 de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) vont devoir évacuer le quartier, durant une grande partie de la journée.
Circulation coupée
Dès 8 h 30 du matin, le quartier sera totalement évacué, sur un périmètre de 300 mètres. Des lieux d’accueil, gymnase, mairie, maison de quartier seront mis à disposition des habitants. Des maraudes sont également prévues pour évacuer les personnes les plus fragiles, comme les SDF et les migrants.
Tous les axes de communication seront fermés. Concernant les transports en commun, la gare du Nord et la station Porte-de-la-Chapelle seront à l’arrêt, empêchant RER, TER, métro, Thalys et Eurostar de fonctionner. S’agissant de la circulation automobile, des portions du périphérique et de l’A1 seront fermées, ainsi que l’avenue du Président-Wilson à Saint-Denis.
« Rarissime »
Pour procéder au déminage de cette bombe, les spécialistes vont d’abord la transporter à quelques mètres, avant de l’enfouir dans un puits à sept mètres de profondeur pour l’exploser, fait savoir Le Parisien. L’opération devrait se terminer en début d’après-midi.
Dans la capitale, la dernière découverte similaire remonte à 2003, où une bombe avait été retrouvée au fond de la Seine. « Une bombe comme ça, dans Paris même, c’est rarissime », abonde Christophe Pezron, le patron du laboratoire central de la préfecture de police de Paris, précisant qu’« en avril 1944 deux mille bombes ont été larguées sur toute l’Île-de-France ».
En Seine-Saint-Denis, il est plus fréquent de retrouver de vieilles bombes. Selon Le Parisien, en septembre 2015, 8 000 personnes avaient été évacuées à Noisy-le-Sec pour permettre la neutralisation de trois bombes de la seconde guerre mondiale.