« La Fabuleuse Histoire de la maison » : Stéphane Bern remonte joyeusement le temps domestique
« La Fabuleuse Histoire de la maison » : Stéphane Bern remonte joyeusement le temps domestique
Par Catherine Pacary
L’émission explore l’évolution du foyer depuis la hutte gauloise. Avec rigueur et bonne humeur.
Quelle est l’origine de l’expression « pendre la crémaillère » ? Pourquoi François Ier aimait-il se déguiser en crevette ? D’où vient le mot smoking ? Réponse mardi dans « La Fabuleuse Histoire de la maison », présentée par Stéphane Bern. Un an après le succès de « La Fabuleuse Histoire du restaurant » (3 264 000 téléspectateurs), l’émission revient sans changer de concept : dans des décors et costumes d’époque, l’animateur remonte le temps pour mieux s’immerger dans le quotidien des Français.
La fabuleuse histoire du restaurant - Teaser
Durée : 01:30
Il n’est pas besoin de s’ennuyer pour apprendre. Stéphane Bern reste fidèle à cette idée, inspirée des shows de la piquante historienne britannique Lucy Worsley sur la BBC. Parler des rois et des puissants de ce monde le corsetait dans un certain maintien. Il apparaît ici totalement débridé, et d’une drôlerie communicative.
Il s’est entouré d’amateurs de décoration intérieure : Eglantine Eméyé, ex-chroniqueuse de l’émission « Maison Jardin Cuisine Brocante » de RTL et animatrice télé, et Thomas Lecointe, champion du « do it yourself », styliste et restaurateur aux puces de Saint-Ouen.
Immersion chez les Gaulois
Ils se téléportent d’abord en − 60, dans un village gaulois reconstitué sur le site de Samara, dans la Somme. Là, Ludovic Moignet, spécialiste de la période, tente de réhabiliter l’art de vivre de nos ancêtres, inventeurs du matelas et maniaques au point de briquer leurs parquets en chêne à l’huile de lin. La rigueur historique l’oblige toutefois à ajouter qu’ils mangeaient leurs chiens et pratiquaient la décollation, soit la décapitationpost mortem, de leurs ennemis.
Deuxième halte en 1534, dans un château Renaissance, où Stéphane Bern – collant et débardeur moulant –, Thomas Lecointe et Eglantine Eméyé fabriquent des bougies et découvrent le froid. Enfin, terminus en 1882 à Paris, dans un appartement haussmannien. Au salon, les bibelots sont d’époque, tel le « théâtrophone » qui permettait d’écouter de l’opéra au téléphone, et auquel Proust et Hugo étaient abonnés. Quant à la cuisine, c’est elle qui connaît le plus d’évolutions au XIXe siècle. La salle de bains fera l’objet d’un traitement à part dans « La Fabuleuse Histoire de l’hygiène et de la beauté », le 12 mars, en présence du danseur et sportif Laurent Maistret, et de la youtubeuse EmmyMakeUpPro.
« La Fabuleuse Histoire de la maison », présentée par Stéphane Bern (1 h 50). www.france.tv/france-2/la-fabuleuse-histoire