Jean-Hervé Lorenzi : « Le pire n’est jamais sûr, loin de là »
Jean-Hervé Lorenzi : « Le pire n’est jamais sûr, loin de là »
Par Jean-Hervé Lorenzi (président du Cercle des économistes)
Le président du Cercle des économistes évoque la difficulté croissante à analyser les ruptures de notre époque.
Le Cercle des économistes. Chaque période de l’histoire se pense unique et préservée de tout ce qui fit les violences des périodes précédentes. Or, les moments qui s’ouvrent n’échappent pas à la règle des incertitudes et des menaces. Rarement nous ne connûmes autant de ruptures très difficiles à analyser et en raison desquelles nous avons énormément de mal à imaginer ce que sera le futur. Il y a évidemment le vieillissement de la population, il y a cette transition technologique, dont seuls les esprits simples ignorent qu’elle renforce les disparités sur le marché du travail. Il y a l’explosion mondiale des inégalités et il y a, comme toujours un peu partout dans le monde, des tensions géostratégiques qui prennent peut-être plus d’importance qu’à l’habitude parce qu’elles profilent le changement de leadership à l’échelle mondiale. Aucun de ces problèmes n’est insurmontable mais il n’y a plus aujourd’hui ce multilatéralisme qui facilitait l’émergence de solutions. Le pire n’est jamais sûr, loin de là, mais il est une chose certaine, c’est que l’on peut sans nul doute évoquer la fin d’un monde.
Ce supplément a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le Cercle des économistes.