Au moins six personnes sont mortes dans une série d’explosions dans un quartier chiite de Kaboul qui célébrait Norouz, le Nouvel An perse, ont annoncé les autorités afghanes, jeudi 21 mars. « Vingt-trois personnes ont été blessées », a ajouté le porte-parole du ministère de la santé, Wahidullah Mayar. Le ministère de l’intérieur a confirmé ce bilan.

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attentat, d’après le centre américain de surveillance des sites djihadistes, SITE. Les talibans ont nié toute implication.

Les explosions se sont produites près de l’université de Kaboul et du mausolée de Karte Sakhi, où de nombreux Afghans se rassemblent chaque année pour célébrer Norouz, une fête considérée comme non islamique par les extrémistes. Les explosions se sont toutefois produites loin des célébrations, selon le porte-parole de la police de Kaboul, ajoutant qu’un quatrième explosif avait été désamorcé et que des recherches étaient en cours pour en retrouver d’autres.

Mausolée plusieurs fois pris pour cible

« Alors que nous célébrons ce jour propice pour nous unir, nos concitoyens ont été témoins d’un nouveau jour dévastateur à #Kaboul », a tweeté le président afghan, Ashraf Ghani. « Nous avons perdu des citoyens pacifiques face à un ennemi lâche qui ne connaît aucune limite. »

D’après le porte-parole du ministère de l’intérieur, Nasrat Rahimi, la police a découvert et désamorcé vingt autres engins explosifs à Hérat, Balkh et Kaboul jeudi. Les responsables des services de renseignement afghans ont également affirmé avoir arrêté une cellule de l’EI comprenant six membres, dont deux kamikazes qui ciblaient les célébrations du Nouvel An perse à Kaboul.

Il y a exactement un an, un attentat revendiqué par l’Etat islamique avait ciblé ce même mausolée. L’EI, qui vise régulièrement la minorité chiite afin d’encourager les violences sectaires dans un pays très majoritairement sunnite, avait déjà attaqué ce même mausolée en octobre 2016.