Londres mise sur le vélo pour changer d’air
Londres mise sur le vélo pour changer d’air
Par Adrien Naselli
Le maire de Londres multiplie les engagements pour faire de la capitale anglaise une « ville saine » en développant les infrastructures dédiées au vélo.
Dans le quartier de Covent Garden, à Londres, une « rue saine » telle que l’envisage l’Autorité des transports de Londres (Transport for London) / Tim Draper/4Corners/Sime/Photononstop
Dans la capitale britannique, l’adjectif healthy (« sain ») est à la mode. Après les restaurants proposant une « healthy food », en réaction à la malbouffe, l’Autorité des transports de Londres (Transport for London) a adopté l’expression pour sa stratégie publiée en 2017 : « Healthy streets for London » (« Des rues saines pour Londres »). Parmi les dix critères retenus pour définir une ville vivable, la pratique du vélo arrive en bonne place.
Londres envisage de doubler le nombre de trajets à bicyclette d’ici 2026, soit 1,5 million contre 730 000 trajets par jour ouvré en 2016. Mais le principal frein à l’usage du deux-roues demeure la sécurité. Pour inciter les habitants du Grand Londres à se convertir, les Transports de Londres développent les cycle superhighways (« autoroutes à vélos »), qui leur sont réservées depuis 2010. Elles permettent de rejoindre la périphérie et le centre sans croiser de voitures. Le plan« Healthy Streets » prévoit de construire plusieurs kilomètres de pistes safe (« sans danger ») pour le cycliste anxieux, qui s’ajouteront aux 100 kilomètres déjà existants.
En complément de ces voies rapides, Londres déroule des quietways (« chemins tranquilles ») pour les cyclistes qui n’aiment pas la vitesse. Ce sont des pistes cyclables situées dans des rues et ruelles où le trafic n’est pas dense, et qui permettent de suivre un chemin balisé. Les différents boroughs (« arrondissements ») de la ville peuvent aussi postuler à une aide de 30 millions de livres sterling (25 millions d’euros) pour mettre leur voirie en conformité avec l’usage du vélo.
Ces moyens permettent aussi de répondre à des enjeux de santé publique. Dans la note introductive du programme, Will Norman, délégué à la marche et au vélo, qualifie le manque d’activité physique de « plus grande menace pour notre santé ». De fait, 40 % des Londoniens se trouvent en dessous de la barre des 150 minutes d’activité recommandées par semaine.
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Cet article est extrait d’un dossier réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la métropole de Rennes.