Bruno Le Maire suggère une baisse de l’impôt sur le revenu
Bruno Le Maire suggère une baisse de l’impôt sur le revenu
Le Monde.fr avec AFP
Au lendemain du discours d’Edouard Philippe, qui veut faire baisser les taxes, le ministre de l’économie considère qu’il faut s’attaquer en priorité à l’impôt sur le revenu.
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, le 26 mars. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS
Edouard Philippe a promis, lundi 8 avril, de faire baisser « plus vite » les impôts. Oui, mais lesquels ? Pour le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, la « priorité » est de baisser l’impôt sur le revenu, « c’est-à-dire l’impôt de ceux qui travaillent, en commençant par ceux qui ont les niveaux de revenus les plus modestes ».
« Je rappelle que l’entrée dans l’impôt sur le revenu est très brutale en France », a dit M. Le Maire mardi 9 avril sur Franceinfo. « Vous pouvez avoir des effets de seuil qui font que quand vous touchez 100 euros supplémentaires, on va vous en prendre 40. C’est beaucoup trop brutal. » Le ministre n’a pas donné de précisions sur les modifications envisagées.
« Baisses de dépenses publiques »
« Ces baisses d’impôt doivent être financées par des baisses de dépenses publiques, sinon c’est la dette qui va augmenter, elle approche déjà les 100 % » du produit national brut (PNB), a rappelé M. Le Maire. Selon lui, « on peut très bien baisser la dépense publique sans affecter le fonctionnement des services publics, uniquement par la réduction des dépenses de fonctionnement et une meilleure organisation ».
« Regardez le soutien aux entreprises, aux PME : vous avez les régions qui interviennent, vous avez l’Etat, vous avez les chambres de commerce et d’industrie », a donné en exemple M. Le Maire, rappelant que ces dernières allaient dorénavant être financées non plus par une taxe, mais « par des prestations qu’elles devront vendre aux entreprises pour montrer l’utilité de ce qu’elles font ». « Nous allons économiser grâce à cela presque un demi-milliard d’euros. »
Alors qu’Emmanuel Macron doit s’exprimer dans les jours à venir, le premier ministre, Edouard Philippe, compte « préciser les enjeux » de la suite du grand débat national, devant l’Assemblée mardi après-midi, puis mercredi devant le Sénat.