« Le Monde de Jamy » : dans l’univers de Thomas Pesquet
« Le Monde de Jamy » : dans l’univers de Thomas Pesquet
Par Catherine Pacary
Jamy et Eglantine expérimentent les sessions d’entraînements de l’astronaute français.
Après vingt ans de programmation, France 3 arrêtait en août 2013 « C’est pas sorcier », coanimé par Fred et Jamy. Neuf mois plus tard, ce dernier prenait les rennes du « Monde de Jamy », grosse production trimestrielle capable d’être jouée en « prime ». Un pari réussi qui depuis attire en moyenne 2,4 millions de spectateurs par édition et confirme Jamy Gourmaud dans son statut de premier vulgarisateur scientifique de la télévision. En conviant le non moins populaire astronaute Thomas Pesquet pour une émission spéciale, la chaîne vise le carton.
Souriant, accessible, toujours prêt à faire un selfie depuis la Station spatiale internationale (ISS) dans laquelle il a séjourné plus de six mois, de novembre 2016 à juin 2017, Thomas Pesquet a contribué au regain d’intérêt du grand public pour la conquête spatiale. Il prolonge ici sa mission en partageant son quotidien avec Jamy et sa partenaire, Eglantine Eméyé. Entraînements extrêmes, plans didactiques, anecdotes et péripéties se succèdent, dans la joie et la rigueur. « Garder sa bonne humeur et sa confiance » en toutes circonstances est un impératif, confie l’astronaute.
Sessions « planantes »
Pour leur premier test, Jamy et Eglantine montent à bord du fameux Zéro-G, l’unique avion en Europe capable de simuler l’état d’impesanteur (et non apesanteur). Ce que l’on sait moins, c’est que pour y parvenir l’Airbus doit être en chute libre – position qu’il ne peut tenir que vingt secondes – avant que le pilote le redresse et… recommence, une trentaine de fois. Seuls sept pilotes en France réussissent cette manœuvre, dont Thomas Pesquet. Voir cet avion tomber littéralement impressionne.
En cabine capitonnée, Jamy et Eglantine alternent sessions « planantes » et phases écrasées au sol par la gravité. Une rude mise à l’épreuve… A l’issue de laquelle on comprend pourquoi l’avion équivalent de la NASA était surnommé le Vomit Comet.
Du mal de l’air au mal de mer. Pour s’exercer aux sorties dans l’espace, les astronautes plongent équipés d’un lourd scaphandre au fond d’une piscine où reposent des reproductions de tronçons de l’ISS. C’est Eglantine qui s’y colle, et remonte épuisée au bout de deux heures. Jamy, lui, s’est réservé le meilleur, le test de la centrifugeuse – un rêve !
A Bordeaux, Toulouse, Cologne ou dans le désert de l’Utah, ces expériences n’ont finalement qu’un objectif : Mars, où l’homme – Thomas Pesquet ? – espère poser le pied avant la fin de la décennie 2030, c’est-à-dire demain.
INÉDIT ! Voici en exclusivité les premières minutes de notre (très) prochaine émission "Avec Thomas Pesquet (… https://t.co/SI30lO9rQt
— lemondedejamy (@Le Monde De Jamy)
Le Monde de Jamy. La tête dans les étoiles, de Laura Miret et Mathieu Duboscq (Fr., 2019, 130 min). www.france.tv/france-3/le-monde-de-jamy