Plus de 200 cocktails Molotov découverts en Corse, à Bastia
Plus de 200 cocktails Molotov découverts en Corse, à Bastia
Le Monde.fr avec AFP
Les projectiles ont été saisis le week-end dernier, à la suite d’une série d’actions violentes en Corse.
Plus de 200 cocktails Molotov ont été découverts dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 avril dans le quartier du Vieux-Port à Bastia, en Corse. Le parquet de Bastia a ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire, pour « association de malfaiteurs en vue de transporter et de fabriquer des engins explosifs en bande organisée ».
Cette saisie a eu lieu la veille d’une manifestation organisée pour dénoncer le sort des anciens prisonniers nationalistes corses, qui sont fichés comme auteurs d’infractions terroristes. Cette marche a rassemblé 5 000 personnes d’après le collectif Patriotti, qui l’organisait, et 1 000 selon la préfecture. Elle s’est déroulée dans le calme – malgré une série d’explosions qui frappe l’île de beauté depuis plus d’un mois.
Une série d’explosions depuis mars
La veille de la saisie, une charge explosive a détruit un véhicule qui stationnait sur la voie publique. Il appartenait à un Néerlandais installé depuis des années à Monte, en Haute-Corse. Le 1er avril, deux autres charges, qui n’ont pas explosé, ont été découvertes devant la direction départementale des finances publiques et une trésorerie de Bastia. Cet évènement s’est produit trois jours seulement avant la visite d’Emmanuel Macron dans l’île.
Les propriétaires originaires de l’hexagone ont aussi été visés courant mars. Dans la nuit du 29 au 30 mars, une résidence secondaire à Sagone, en Corse-du-Sud, et une maison en construction à Venzolasca, en Haute-Corse, ont été partiellement détruites par des explosifs.
Six résidences secondaires ont aussi été sérieusement touchées par des explosions dans la nuit du 9 au 10 mars, alors que le président de la République devait se rendre en Corse le 19 mars. Un immeuble en construction, à Ville-di-Pietrabugno, au nord de Bastia, avait aussi été piégé, avec huit bouteilles de gaz, mais le dispositif de mise à feu n’a pas fonctionné. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de ces enquêtes.