La cour d’appel de Cayenne (Guyane) a accordé mardi 23 avril la libération sous surveillance électronique de l’ex-ministre délégué au tourisme de Jacques Chirac, Léon Bertrand, a-t-on appris auprès du parquet général.

L’ancien ministre, également ex-député et ex-maire de Saint-Laurent-du-Maroni, qui fêtera ses 68 ans le 11 mai, a quitté la prison de Rémire-Monjoly, où il était incarcéré depuis le 17 septembre dans une affaire de corruption.

Condamné par la cour d’appel de Basse-Terre (Guadeloupe) à 3 ans de prison ferme en mars 2017, il avait été incarcéré dans une affaire de corruption et de favoritisme après le rejet de son pourvoi en cassation en septembre 2018.

Sa peine était assortie de 80 000 euros d’amende et trois ans de privation de droits civiques, civils et de famille pour une affaire de pots-de-vin liés à des marchés publics de la collectivité de communes de l’Ouest guyanais (CCOG) qu’il présidait au moment des faits.

Rejet requis

Le tribunal de l’application des peines avait déjà décidé le 25 mars d’aménager la peine de prison de M. Bertrand via un placement sous bracelet électronique avec assignation à domicile et heures de sortie. Mais le parquet de Cayenne avait interjeté appel. Celui-ci étant suspensif, il était resté en prison.

A l’audience d’appel devant la Chambre de l’application des peines, le 16 avril, le parquet général avait requis le rejet de la demande d’aménagement de peine. La décision avait été mise en délibéré.

Léon Bertrand avait également effectué trois mois et demi de détention provisoire en Martinique entre fin 2009 et début 2010, au cours de l’instruction de cette affaire à Fort-de-France. Son avocat, Me Patrick Lingibé n’a pas donné suite aux sollicitations de l’Agence France-Presse.