Quatre applis pas comme les autres pour rencontrer l’amour
Quatre applis pas comme les autres pour rencontrer l’amour
Par Marlène Duretz
Applications, matériel, utilisation des réseaux sociaux… Un vendredi sur deux, « La Matinale » vous accompagne et vous conseille dans votre vie connectée. Aujourd’hui, une sélection, aussi subjective que peut l’être l’amour, de quatre applis de rencontre.
LA LISTE DE LA MATINALE
Alors ça matche entre vous ? Plus de vingt ans après le lancement du premier site de rencontre en France, un Français sur quatre déclare s’être déjà inscrit, au moins une fois, sur une plateforme Internet ou une application (Observatoire 2018 de la rencontre en ligne, IFOP). Et si plus d’un utilisateur sur deux (57 %) ont rencontré « quelqu’un en vrai » grâce à ces outils numériques, deux tiers d’entre eux ont dû aussi se contenter d’« une aventure sans lendemain ». En était-il autrement pour les lecteurs des petites annonces matrimoniales du mensuel Le Chasseur français, précurseur du genre en 1919 ?
Quelles qu’en soient les armes, la chasse à l’être aimé reste indéniablement au goût du jour. Généralistes ou spécialisés, parfois de niche en fonction de l’âge, de son orientation sexuelle, de sa religion, de son bord politique, de ses centres d’intérêts, ou encore de caractéristiques physiques, les sites et applications de rencontre n’ont pas manqué d’exploiter le filon de la relation amoureuse (et plus si affinités) en cherchant à se distinguer.
Le plus souvent sur abonnement (ou via des achats intégrés), ils revendiquent des « rencontres sérieuses pour célibataires » (Meetic), gay-friendly (Grindr), ou extra-conjugales (Gleeden), que le « match » se fasse par « swipe » (un coup de pouce sur la droite ou la gauche) comme avec Tinder, à l’initiative seule des femmes comme sur AdopteUnMec, ou grâce à la géolocalisation, comme avec Happn.
Des quatre applis que nous avons sorties du lot, toutes répondent à une attente/contrainte originale : trouver un compagnon ou une compagne une fois quinqua, au coucher du soleil, en préservant son identité ou en se reposant sur ses lauriers.
DisonsDemain, pour « choper » après 50 ans
57,5 % des Français sont célibataires, divorcés ou veufs (Etat matrimonial légal des personnes, Insee 2018). Ces potentiels utilisateurs de sites ou d’applis de rencontre sont même, pour un bon tiers, âgés de 50 ans et plus.
« Plus sûrs d’eux, plus hédonistes que jamais et ouverts aux rencontres, les cinquantenaires croquent la vie à pleines dents », avance la dernière extension de Meetic, l’appli DisonsDemain, « service dédié aux jeunes de plus de 50 ans ». Pour ne pas se casser les dents en cherchant l’élu(e) de son cœur, l’appli suggère trois façons d’aller à sa e-rencontre : recherche personnalisée (centres d’intérêts ou localisation par exemple), par l’intermédiaire d’un carrousel de 100 profils/jour (profils avec lesquels on partage un ou plusieurs points communs), ou en abordant directement les membres déjà en ligne.
A qui envoyer un « flash » ou un « message » ? Plutôt à celle qui avoue dormir en chaussettes, ou à celui qui aime avaler un œuf dur au zinc, traquer les orchidées sauvages, marcher dans les flaques d’eau et relire Boris Vian. Un classique du genre ouvert aux 50-99 ans (centenaire s’abstenir !).
Appli gratuite sous iOS et Android. Version premium à partir de 15,99 €/mois. Disonsdemain.fr
Insomniak, pour conter fleurette de 20 heures à 6 heures
« Vos insomnies vont vous faire rêver », promet l’appli de rencontre Insomniak, active de 20 heures à 6 heures sans interruption. Inutile de vouloir « prospecter » en dehors de ces créneaux. Dans cette plage horaire, l’inscrit dispose de 45 secondes pour répondre à l’invitation d’un noctambule ou insomniaque en ligne, homme ou femme âgé(e) de 18 à 60 ans (et si j’ai 62 ans, je triche ?), situé jusqu’à 100 km du lieu où l’on a décidé d’ouvrir l’œil plutôt que de le fermer.
« – Hello Marlène, comment vas-tu ? Pas trop dure, ta journée ? – Non ça va ! Et toi ? – C’est super court cinq minutes ! D’où viens-tu ? » Cinq minutes ? C’est effectivement le temps dont disposent les deux « speed-dateurs » pour évaluer s’ils souhaitent ou non poursuivre leur tête-à-tête numérique ou y mettre un terme. S’ils estiment avoir des atomes crochus, la conversation peut se poursuivre jusqu’au bout de la nuit… et du petit matin. Idéal pour conter fleurette plutôt que compter les moutons en solo.
Appli gratuite sous iOS. Insomniak-app.com/fr/
Pickable, pour prospecter incognito
Trouver l’âme sœur par le biais des nouvelles technos revient forcément à s’exposer, c’est-à-dire à renseigner a minima son nom, son âge ou sa photo. Si les hommes doivent décliner leur « profil » sur Pickable, l’appli propose aux femmes d’avancer à couvert, « sans inscription, sans photos et sans âge », ni même de description (on vous demandera toutefois votre téléphone et votre localisation géographique).
Deux avantages à évoluer incognito pour elles : le premier est que le collègue ou le fiston, pour ne pas dire le partenaire officiel, ne tombe pas sur leur profil pour peu qu’il traîne également dans les parages ; le second est que ce « quart d’heure américain » permet à la femme d’engager la conversation avec les hommes de son choix (exit les couples non hétéros, appli LGBTQI à venir) sans avoir à s’embarrasser des avances de candidats « même pas en rêve/no way ». Dans cette quête, les hommes n’ont plus qu’à répondre (ou non) au premier pas féminin.
Appli sous iOS et Android. A partir de 30 €/mois. Pickable.app/fr
Once, pour trouver sans peine
Et si plutôt que de la/le chercher en vain, la femme de rêve/le prince charmant apparaissait comme par enchantement ? « Qui allons-nous choisir pour vous ? », avance l’appli Once qui se propose de trier sur le volet les candidat(e)s correspondant aux multi-critères préalablement renseignés.
Pour trouver chaussure à son pied, cette appli de slow dating affinitaire présente, chaque jour à midi tapantes, soit douze heures après le minuit de Cendrillon, le profil d’un(e) candidat(e) potentiel(le). Et un(e) seul(e) !
Depuis février même, Once invite ses utilisatrices, et elles seules, à évaluer leurs e-conversations et rencards. A la manière d’une bonne table à recommander, Thomas obtient ainsi le score de 3,8/5. « Thomas est mignon mais nous n’avons pas grand-chose en commun, lit-on sur son profil. Il aurait pu me raccompagner mais m’a plantée après le premier verre. Pas très sympa ! » Cupidon ne manquera pas d’évincer les goujats et autres contournables.
Appli sous iOS et Android, sur abonnement compris entre 10 € et 19,99 €/mois. Getonce.com/fr