« Martine » fait recette aux enchères
« Martine » fait recette aux enchères
Des dessins originaux issus des aventures de « Martine » ont connu un beau succès lors d’une vente aux enchères, avec notamment une gouache vendue pour près de 50 000 euros.
Des dessins originaux des aventures de « Martine » ont été vendus à des prix bien supérieurs aux attente samedi 27 avril. / Casterman
Martine, la jeune vedette de la littérature enfantine, a remporté samedi un beau succès aux enchères avec une mention spéciale pour une gouache cédée près de 50 000 euros lors d’une vente où figuraient aussi des dessins de maîtres de la BD comme Hergé, Bilal, Morris ou Franquin.
Les 27 dessins originaux (des gouaches sur papier) de l’illustrateur belge Marcel Marlier, qui est mort en 2011, sont tirés des différentes aventures de Martine (Martine à la foire, Martine à la montagne, Martine à la mer…). Au total, ils ont été vendus pour 559 000 euros, soit cinq fois l’estimation, a indiqué la maison Artcurial. Proposés pour la première fois aux enchères, les dessins ont tous été vendus, en grande majorité à des collectionneurs étrangers.
« Ça fixe vraiment, d’un coup d’un seul, la cote de Martine sur le marché de l’art. Cela confirme le grand talent du dessinateur Marcel Marlier et que Martine a marqué les esprits sur plusieurs générations », estime Eric Leroy, expert du département bandes dessinées d’Artcurial.
« Les images les plus célèbres ont été les plus disputées, à l’image d’une gouache de “Martine, petit rat de l’opéra”, qui s’envole à 48 100 euros », soit 12 fois son estimation, selon la maison de ventes. La planche Martine fait du camping, estimée entre 4 000 et 6 000 euros, obtient 33 800 euros.
Une planche d’Enki Bilal frôle la barre des 150 000 euros
Mais c’est le dessinateur Enki Bilal qui atteint le plus haut prix de la vente : une planche de La Femme Piège est partie à 149 500 euros, doublant son estimation. Par ailleurs, une gouache et pastel réalisée pour Die Mauer Berlin a été adjugée 62 400 euros (pour une estimation haute à 55 000 euros). La couverture de la nouvelle édition de l’album Fins de siècle - partie de chasse, à paraître en 2019 chez Casterman, obtient 71 500 euros, a précisé la maison de vente.
« Enki Bilal confirme largement l’intérêt des collectionneurs. On est vraiment dans des prix soutenus. C’est la marque des très grands de confirmer année après année des prix pareils », assure Eric Leroy.
Coté valeurs sûres, un crayonné de la planche 56 de l’album de Tintin Coke en stock, réalisé en 1955 par Hergé, s’est vendu 130.000 euros (estimation : 100 000 - 130 000 euros). La planche (55 x 36,40 cm), où l’on voit une torpille éviter de peu le cargo à bord duquel se trouvent Tintin et Haddock, est dédicacée et signée par Hergé avec la date juin 1972.
Parmi les autres œuvres du créateur de Tintin proposées à la vente, une lithographie en couleur (101,90 x 71,20 cm) tirée de l’album On a marché sur la Lune s’est vendue 46.800 euros, soit 3 fois l’estimation. Signée par Hergé, cette lithographie est dédicacée par un des astronautes de chacune des missions lunaires du programme Apollo.
La vente, au cours de laquelle 180 lots étaient mis aux enchères avec également des œuvres de Morris, Franquin et encore Hugo Pratt, a totalisé près de 2 millions d’euros (frais inclus), a précisé Artcurial.