Le PSG a mené de 11 buts à la 51e minute. Mais cela n’a pas suffi. Les Parisiens ont cédé dans les toutes dernières minutes de la partie. / ALAIN JOCARD / AFP

Il n’y a pas eu de miracle. Pas plus dimanche 5 mai à Paris, que la veille à Barcelone. Il n’y aura donc aucun club français présent en demi-finales de la Ligue des champions masculine de handball, contrairement à l’an passé où ils avaient été trois à atteindre ce stade de la compétition phare européenne.

Que ce soit pour Nantes, samedi 4 mai face à Barcelone, ou pour le PSG, dimanche 5 mai face aux Polonais de Kielce, les retards accusés à l’issue des matchs aller des quarts de finale (7 buts pour les Nantais, dix buts pour les Parisiens) n’ont pas pu être remontés lors des matchs retour.

Le PSG, qui avait été balayé 34 à 24 en Pologne, le 27 avril, a certes gagné 34-26 dimanche dans un match intense au cours duquel il a réussi à annuler son déficit du match aller. Mais cela n’a pas été suffisant pour décrocher le ticket d’accès au « Final four ».

Samedi, le « H », l’équipe de Nantes, s’était incliné (29-26) à Barcelone. Les Nantais n’ont jamais été en mesure de combler leur retard face à leurs adversaires. Ils avaient été largement dominés à domicile (25-32) le 24 avril au match aller.

En 2018, Nantes avait sorti le PSG en demi-finales avant de s’incliner en finale face à Montpellier. Cette année, les Montpelliérains n’ont pas dépassé le stade de phase de poule.

« Remontada » inaboutie

Les Parisiens y ont pourtant cru, refaisant petit à petit une partie de leur retard. A la fin de la première mi-temps, ils menaient de 7 buts (18-11). Appuyés sur une défense solide, ils ont été en réussite en attaque : 18 tirs réussis sur 24 tentatives.

Et en deuxième période, la « remontada » s’est poursuivie. Le PSG a continué à « grignoter » : 9 buts d’avance à la 42e minute, 10 buts à la 47e minute et 11 buts à la 51e minute. Mais cela n’a pas suffi. Les Parisiens ont cédé dans les toutes dernières minutes de la partie.

« Je suis fier ce qu’on a montré dans une ambiance de folie. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire un grand match et on l’a fait. On n’est pas passé à très peu de choses. On savait qu’il faudrait que tout aille dans notre sens », a déclaré le gardien Thierry Omeyer, qui a joué le dernier match européen de sa carrière puisqu’il prendra sa retraite à la fin de la saison à 42 ans.

Même si le PSG était invaincu sur son terrain en Ligue des champions depuis 2014, les statistiques relatives à la compétition européenne laissaient très peu d’espoir : sur 81 confrontations ayant vu une équipe jouant à domicile remporter le match aller avec un écart de 10 buts ou plus, cinq fois seulement le résultat a été renversé lors du retour, avait rappelé le site Culture PSG avant le match.

Déconvenue

Ne pas figurer dans le dernier carré européen constitue une grosse déconvenue pour le PSG et ses stars - Thierry Omeyer, les internationaux Nikola Karabatic, Luc Abalo et Nedim Remili, ou encore l’Allemand Uwe Gensheimer et le Danois Mikkel Hansen.

L’équipe, financée par le Qatar (17 millions d’euros de budget, soit plus de deux fois celui de Montpellier par exemple), a été bâtie pour glaner tous les titres. Nationaux (championnat, coupe de France et coupe de la Ligue) et, surtout européen, l’objectif des Parisiens étant de devenir, enfin, champions d’Europe.

C’est dans cette optique que les dirigeants parisiens ont fait appel à l’intersaison à l’entraîneur Raul Gonzalez. Le technicien espagnol (48 ans), qui a déjà remporté quatre fois la Ligue des champions, devait « apporter une autre culture, changer les logiciels des joueurs, notamment sur l’aspect tactique », avait promis, en début de saison, Bruno Martini, le manager général parisien.

Pour une couronne européenne, ce ne sera donc pas cette année. Et au plan national, il n’y aura pas de « grand chelem » car la domination du PSG n’aura pas été totale : si le club a remporté la Coupe de la Ligue pour la troisième fois d’affilée, mi-mars, il a perdu son titre en Coupe de France, battu en quarts de finale par Montpellier. Reste le championnat : les Parisiens pourraient être sacrés pour la cinquième fois d’affilée le 9 mai.