Washington déploie porte-avions et bombardiers au Moyen-Orient, un « message » à l’Iran
Washington déploie porte-avions et bombardiers au Moyen-Orient, un « message » à l’Iran
Le Monde.fr avec AFP
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, parle de message « clair et indubitable », sans préciser contre quelle menace il entend agir.
Le porte-avion USS Abraham Lincoln, au large de Hong Kong, le 23 décembre 2004. / SAMANTHA SIN / AFP
Les Etats-Unis envoient un porte-avions et une force de bombardiers au Moyen-Orient, un message « clair et indubitable » à l’Iran, a déclaré dimanche le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton.
« En réponse à des indications inquiétantes d’escalade et de mises en garde, les Etats-Unis déploient le porte-avions et groupe aéronaval USS Abraham Lincoln et une force de bombardiers auprès du Commandement central américain de la région », a dit M. Bolton dans un communiqué, sans détailler la nature de l’escalade imputée à Téhéran.
Le déploiement a pour but d’envoyer « un message clair et indubitable au régime iranien » à savoir que « toute attaque contre les intérêts des Etats-Unis ou contre ceux de nos alliés rencontrera une force implacable », a-t-il poursuivi.
« Les Etats-Unis ne cherchent pas la guerre »
« Les Etats-Unis ne cherchent pas la guerre avec le régime iranien, mais nous sommes totalement préparés à répondre à toute attaque, qu’elle soit menée par procuration, par le corps des Gardiens de la Révolution islamique ou par les forces régulières iraniennes », a ajouté le conseiller du président Donald Trump.
Le communiqué ne précise pas pourquoi ce déploiement se déroule maintenant, mais intervient sur fond d’escalade meurtrière depuis samedi entre groupes armés palestiniens – qui tirent des roquettes depuis la bande de Gaza en territoire israélien – et l’Etat hébreu qui mène des raids aériens en représailles.
Les relations entre Washington et Téhéran sont au plus bas. Il y a un an, l’administration Trump a claqué la porte de l’accord international censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, au motif qu’elle le jugeait trop laxiste et qu’il ne s’attaquait pas aux autres comportements « déstabilisateurs » de l’Iran au Moyen-Orient.
Mais les autres signataires, à commencer par les alliés européens de Washington, restent pour l’instant attachés à ce texte et Téhéran continue de le respecter, selon les inspecteurs internationaux.