Mehdi Nemmouche remis à la France par la Belgique dans l’affaire des otages français en Syrie
Mehdi Nemmouche remis à la France par la Belgique dans l’affaire des otages français en Syrie
Le djihadiste, condamné à la prison à vie pour la tuerie du Musée juif de Bruxelles, est aussi soupçonné d’avoir été un des geôliers des quatre otages français retenus en Syrie entre juin 2013 et avril 2014.
Le djihadiste Mehdi Nemmouche, condamné à la prison à vie en Belgique pour la tuerie du Musée juif de Bruxelles, a été transféré en France dans le cadre d’une autre affaire : celle des quatre journalistes français otages en Syrie en 2013.
L’homme de 34 ans a été remis à la France pour la poursuite de l’enquête sur son rôle présumé dans la prise d’otages, a appris, vendredi 17 mai, une source judiciaire à l’Agence France-Presse, confirmant une information de L’Express. Il a été placé mercredi en détention provisoire à la prison de Meaux-Chauconin, à l’est de Paris.
« La remise avait été différée par le procès à Bruxelles », a déclaré à l’AFP une source judiciaire belge, selon laquelle le djihadiste « en a terminé a priori avec la phase judiciaire » dans le pays. Le transfert de Mehdi Nemmouche a eu lieu en vertu du mandat d’arrêt européen émis contre lui le 30 juin 2016 par la justice française dans cette procédure.
Décrit comme un homme « sadique » et « narcissique »
Nemmouche est soupçonné d’avoir été un des geôliers des quatre otages français retenus en Syrie entre juin 2013 et avril 2014. Deux d’entre eux, Nicolas Hénin et Didier François, avaient témoigné en mars, lors du procès en Belgique, assurant n’avoir « strictement aucun doute » à ce sujet. Ils avaient décrit le djihadiste, qui n’avait pas voulu s’exprimer, comme un homme « sadique, ludique », mais aussi « narcissique ».
Le djihadiste avait été déjà été remis temporairement à la France le 15 novembre 2017, dans le cadre de cette affaire. Il avait alors été mis en examen en novembre 2017 pour « enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste ». A l’époque, Mehdi Nemmouche avait déjà refusé de s’exprimer sur son rôle de geôlier présumé des otages, dont trois se sont constitués parties civiles. Le juge d’instruction Bertrand Grain s’était ensuite déplacé en Belgique pour l’interroger en juillet 2018, mais il avait fait valoir son droit au silence.