Des manifestations contre le géant de l’agrochimie Bayer-Monsanto en France et dans le monde
Des manifestations contre le géant de l’agrochimie Bayer-Monsanto en France et dans le monde
Une « marche mondiale » contre le fabricant du glyphosate est organisée chaque année depuis 2013.
Manifestation en mars devant le siège français de la firme Bayer. / Francois Mori / AP
Des manifestations sont organisées, samedi 18 mai, dans près d’une quarantaine de villes de France et des dizaines d’autres dans le monde, contre le géant américain de l’agrochimie Monsanto, racheté en juin 2018 par le groupe allemand Bayer.
En France, des rassemblements étaient prévus dans la matinée à Toulouse, Montpellier, Rochefort ou Digne-les-Bains, et dans l’après-midi à Marseille, Lyon, Lille, Le Mans, Lannion, mais aussi place de la République à Paris. Au total, la page Facebook Combat Monsanto recensait samedi 38 manifestations. Certains cortèges pourraient fusionner avec ceux des « gilets jaunes ».
Manifestations internationales
Des événements sont aussi organisés en Allemagne (Hambourg), en Suisse (Bâle), en Serbie, au Portugal, en Australie, en Argentine, au Chili et dans plusieurs villes des Etats-Unis.
Il s’agit de la septième édition de la « marche mondiale contre Monsanto », qui avait été initiée le 25 mai 2013 dans une cinquantaine de pays différents. Le contexte est très défavorable au géant du glyphosate et des organismes génétiquement modifiés.
Revers judiciaires et scandale de fichage
Monsanto vient de subir une série de revers judiciaires. Il a été condamné lundi 13 mai par un jury californien à verser 2 milliards de dollars à un couple de septuagénaires atteints d’un cancer. Ce jugement record intervient après deux premières condamnations comparables, d’abord à payer près de 290 millions de dollars en août 2018 (somme révisée à 78,5 millions par un autre juge), puis plus de 80 millions de dollars en mars 2019. Le groupe a fait appel de ces trois décisions, mais doit encore faire face à 13 400 affaires en cours sur le seul territoire américain.
Son image vient aussi d’être écornée en France après la révélation par Le Monde et France 2 du fichage par une agence de communication travaillant pour Monsanto de 200 personnalités dont de très nombreux journalistes, en fonction de leurs positions sur les OGM et le glyphosate.