Un stand LGBT dégradé à La Roche-sur-Yon lors de la Journée contre l’homophobie
Un stand LGBT dégradé à La Roche-sur-Yon lors de la Journée contre l’homophobie
Le Monde.fr avec AFP
Une vingtaine de jeunes gens ont manifesté aux cris de « Homo-folie, ça suffit », samedi 18 mai, dans le centre de la préfecture de La Vendée. Le parquet a ouvert une enquête.
Le parquet de La Roche-sur-Yon a ouvert une enquête après des dégradations commises samedi 18 mai à l’encontre d’un stand LGBT (lesbien, gay, bisexuel et transgenre) en Vendée par un groupe de jeunes hommes criant « Homo-folie, ça suffit ».
« Le #parquet de #LaRocheSurYon ouvre une enquête sur ces faits pour en déterminer la nature juridique puis en identifier le ou les auteurs et décider de la réponse judiciaire la plus adaptée », a écrit dimanche 19 mai le procureur sur Twitter. Les faits se sont déroulés samedi après-midi sur la place Napoléon de La Roche-sur-Yon, où un stand du centre LGBT de Vendée avait été installé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (célébrée le vendredi 17 mai).
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux
« Un groupe d’une vingtaine de jeunes extrémistes de La Manif pour tous a traversé violemment notre village en scandant “Homo-folie ça suffit”, en arrachant drapeaux et ballons et en renversant des grilles d’exposition. Lors de ce passage, ils ont également bousculé des membres des associations partenaires présentes », écrit le centre LGBT sur sa page Facebook, en annonçant son intention de porter plainte.
Dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit de jeunes hommes, dont certains portent un drapeau ou un sweat à l’effigie de La Manif pour tous, commettre diverses dégradations sur ce stand avant d’être repoussés par les organisateurs.
Ce samedi 18 mai 2019, le village associatif pour la journée de lutte contre l'homophobie et la transphobie, organi… https://t.co/1GseRzSxxI
— CentreLGBT85 (@Centre LGBT Vendée)
Le président du conseil départemental de Vendée, Yves Auvinet (div. dr.), a « condamné avec la plus grande fermeté » sur Twitter ces comportements « inacceptables ».
Selon un bilan du service statistique du ministère de l’intérieur, 1 378 infractions à caractère homophobe ont été commises en 2018, en augmentation de 34,3 % par rapport à 2017. Pour près d’un tiers d’entre eux, il s’agit de violences physiques ou à caractère sexuel.