Un carnet de timbres pour les 60 ans d’Astérix
Un carnet de timbres pour les 60 ans d’Astérix
LE MONDE ARGENT
La Poste fête le soixantième anniversaire d’Astérix avec un carnet de douze timbres, en vente en avant-première dès le 31 mai.
Le nouveau carnet de timbres en vente générale le 3 juin. / DR/La Poste
La Poste mettra en vente générale, le lundi 3 juin, un carnet de douze timbres à 0,88 euro consacrés au personnage de bande dessinée Astérix, pour le 60e anniversaire du célèbre Gaulois apparu dans le journal Pilote le 29 octobre 1959.
Le carnet, vendu 10,56 euros, est tiré à 3 millions d’exemplaires.
Il sera diffusé en avant-première le vendredi 31 mai et le samedi 1er juin à Paris, au Carré d’Encre (13bis, rue des Mathurins, 9e arrondissement).
Ce n’est pas la première apparition timbrée des personnages créés par René Goscinny (1926-1977) et Albert Uderzo (né en 1927).
Un des cinq timbres émis par Guernesey en 1992. / DR
C’est en effet dans l’île anglo-normande de Guernesey, en 1992, que les premiers timbres sur Astérix voient le jour : cinq vignettes réunies en feuillet et aussi conditionnées dans un carnet de luxe comprenant plusieurs séries. Cette émission est censée célébrer des découvertes archéologiques locales.
De la poudre de granit
Pour la France, il faut attendre la Journée du timbre, en 1999 : trois timbres différents, édités en planche de cinquante exemplaires (à 3 francs, près de 10 millions d’exemplaires), en carnet (1 million d’exemplaires), et en bloc tiré à plus de 1,4 million d’exemplaires (contenant un timbre à surtaxe à 3 francs + 0,60 franc), où Astérix et Idéfix côtoient trois autres personnages (Obélix, le druide Panoramix et le barde Assurancetourix). La couverture du carnet est illustrée de soldats romains et de divers habitants du village gaulois. Des prêts à poster dérivés de cette série voient le jour.
Le bloc-feuillet paru en 1999, avec une surtaxe au profit de la Croix-Rouge. / DR/La Poste
Puis sont émis de nouveaux timbres en 2009 pour le cinquantenaire d’Astérix : 4,6 millions d’unités à 0,56 euro (en feuilles de cinquante), et un bloc à 5,20 euros (dont 1,84 euro reversé à la Croix-Rouge), tiré à 1,7 million d’exemplaires. Parmi les six valeurs qui le composent, celle représentant Obélix a la forme du personnage transportant un menhir, recouvert de poudre de granit lui conférant une certaine rugosité.
Ce timbre a été imprimé en 2009 en deux versions: avec ou sans poudre de pierre sur le mehnir. / DR/La Poste
La Poste édite à l’occasion de cet anniversaire Le Timbre voyage avec Astérix, un livre qui compte six pages gommées reprenant chacun des six timbres du bloc (par Olivier Andrieu, 88 pages, Editions Albert René)… Mais le timbre sur Obélix ne comporte pas de poudre de pierre. Le tirage de 35 000 exemplaires de l’ouvrage confère une certaine rareté aux timbres qu’il contient.
Le premier satellite français, A 1, dont le nom est inspiré du nom du célèbre guerrier gaulois. / DR/La Poste
Les « puristes » retiendront qu’un premier timbre français à 0,60 franc, dessiné et gravé par Claude Durrens, fait indirectement référence à Astérix, le 30 novembre 1965 : il s’agit d’une représentation du premier satellite français, A-1, c’est-à-dire Astérix-1, lancé d’Hammaguir (Algérie) par une fusée Diamant-A quelques jours plus tôt.
En Belgique et en Allemagne
Ce satellite fait l’objet d’un nouveau timbre dessiné par Damien Cuvillier en 2015, triangulaire, une première en France.
Pour être complet, en 2005, un feuillet de six timbres est émis en Belgique sur le thème de l’album Astérix chez les Belges : ils représentent, dans sa partie supérieure, Astérix, Abraracourcix, Assurancetourix, Obélix et Panoramix. La partie basse, avec Astérix, tirée de l’album, s’inspire du Mariage paysan, tableau de Pierre Brueghel l’Ancien.
L’Allemagne fait partie des quelques pays ayant célébré (en 2015) la bande dessinée française. / DR
Enfin, l’Allemagne en 2015 a sorti divers produits philatéliques consacrés à Astérix (bloc-feuillet contenant trois timbres, carnet, prêts à poster).
Du côté des oblitérations, parmi les précurseurs, l’édition d’un bloc commémoratif non postal (Astérix et Obélix en char, passant devant un bureau de poste « Posta Alésia »), sans valeur d’affranchissement, et un cachet avec la tête d’Astérix accompagnent, en 1987, l’organisation par la Chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie du salon philatélique Bourgogne 1987 à Dijon (Côte-d’Or). Et pour l’ouverture du Parc Astérix, en 1989, fut créé un cachet à Plailly (Oise), avec les têtes d’Astérix et d’Obélix et Idéfix.