Bourse : ce qu’il faut attendre cette semaine
Bourse : ce qu’il faut attendre cette semaine
LE MONDE ARGENT
Malgré la fermeture de la Bourse américaine lundi 27 mai pour cause de Memorial Day, la semaine boursière s’annonce relativement chargée du côté des statistiques économiques, tant aux Etats-Unis qu’en Chine. En France, les publications de résultats continuent de s’enchaîner, notamment sur le segment des valeurs moyennes.
- Le PIB américain
Jeudi 30 mai, le département du Commerce va dévoiler le PIB américain pour le 1er trimestre 2019. Le marché table sur une progression proche de 3 % sur un rythme annualisé, « alors qu’une croissance de 3,2 % avait été annoncée en première estimation », comme le rappelle Christian Parisot, économiste en chef et responsable de la recherche chez Aurel BGC. Précisons que la dynamique de l’économie américaine s’est accélérée au premier trimestre, en raison notamment de la balance commerciale et des stocks des entreprises, deux facteurs temporaires qui pourraient néanmoins lui faire défaut sur les trimestres suivants, à en croire les prévisionnistes.
- L’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier chinois
Autre indicateur important à surveiller cette semaine : l’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier chinois pour le mois de mai, « attendu par le consensus de marché à un niveau de 50,1 ; c’est-à-dire stable par rapport au mois précédent », indique Christian Parisot. Cet indicateur devrait être scruté avec attention par les investisseurs, dans le contexte actuel d’escale du conflit commercial avec les Etats-Unis, non sans conséquences sur l’activité industrielle de l’Empire du Milieu.
- Elior
Mercredi 29 mai, le français Elior Group, un des leaders mondiaux de la restauration collective dévoilera ses résultats pour le 1er semestre de son exercice 2018-2019. Le consensus de marché établi par Bloomberg table sur un bénéfice par action de 0,34 euro. Des chiffres qui devraient être très attendus par la communauté financière, comme le précise Grégoire Laverne, gérant actions chez Roche-Brune Asset Management, compte tenu des « nombreuses incertitudes qui pèsent sur le secteur ».
D’ailleurs, le groupe a annoncé en avril la possible cession à PAI Partners de ses activités de restauration de concession regroupées au sein de sa filiale Areas, représentant une valeur d’entreprise de plus de 1,5 milliard d’euros. Sous réserve des conditions suspensives usuelles dans ce type de transaction, cette cession devrait être finalisée au cours de l’été 2019, permettant ainsi à Elior Group « d’abaisser son ratio d’endettement dans une fourchette de 1,5 à 2,0 fois l’Ebitda [équivalent du résultat brut d’exploitation] », comme l’a rappelé la société dans un communiqué.
- Laurent Perrier
Le même jour, la marque de champagne Laurent-Perrier publiera son résultat annuel 2018-2019, clos le 31 mars. D’après Bloomberg, les analystes anticipent une progression du profit par action qui s’établirait à 3,86 euros contre 3,48 euros un an auparavant et ceci en dépit d’un contexte économique et monétaire où les incertitudes liées notamment au Brexit, appellent toujours à beaucoup de prudence.
Rappelons en effet que d’après un rapport publié par le comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), le Royaume-Uni est le principal marché à l’export pour les producteurs français, avec plus de 25 millions de bouteilles vendues en 2018. Pour faire face à cet environnement, comme l’indique Grégoire Laverne, le groupe Laurent-Perrier « poursuit sa stratégie axée sur les prix en se concentrant sur ses marques les plus profitables et en réduisant les volumes moins rentables ; une stratégie cherchant à prendre à contre-pied un marché du champagne en recul en 2018 après une année 2017 record »
- Gap
Le lendemain, le jeudi 30 mai, le groupe américain d’habillement Gap publiera son bénéfice pour les trois premiers mois de l’année 2019. Le consensus de marché établi par Bloomberg anticipe une contraction de son profit. Il faut dire que l’entreprise semble souffrir actuellement de la désaffection des consommateurs au vu de ses dernières publications de chiffre d’affaires, jugées décevantes par les analystes de Wall Street.
D’ailleurs, pour relancer ses ventes, le groupe a récemment dévoilé son intention d’opérer une vaste opération de restructuration interne. Concrètement, il s’agirait de scinder l’ensemble de ses activités en deux entreprises distinctes, cotées séparément en Bourse, avec d’un côté, son enseigne phare Old Navy et de l’autre une société – dont le nom n’est pas encore été dévoilé – qui comprendrait ses autres griffes emblématiques, comme Gap, Athleta, Banana Republic, Intermix ou encore Hill City.