Canal+ a annoncé, lundi 27 mai, avoir signé un accord pour racheter le distributeur de chaînes M7. / MARTIN BUREAU / AFP

Le groupe de télévision payante Canal+ a annoncé lundi 27 mai dans un communiqué avoir signé un accord pour racheter le distributeur de chaînes M7 au fonds d’investissement européen Astorg, pour un montant « légèrement supérieur » à 1 milliard d’euros.

Le groupe Canal+ espère approcher les 20 millions d’abonnés dans le monde grâce à cet opérateur de télévision payante (3 millions d’abonnés), basé au Luxembourg, qui distribue des chaînes comme Disney Channel, HBO, Eurosport ou National Geographic au Benelux et en Europe centrale.

« Nous sommes très fiers d’annoncer le plus gros projet d’acquisition du groupe Canal+ à l’international », a tweeté Maxime Saada, le patron de Canal+.

« Le prix d’acquisition serait légèrement supérieur à 1 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de plus de 400 millions d’euros et une profitabilité relutive (qui accroît le bénéfice par action,) pour le groupe Canal+ et Vivendi », détaille le communiqué, en précisant que l’opération est soumise à l’approbation de la Commission européenne.

300 000 abonnés de moins en 2018

M7 agrège et distribue des chaînes locales et internationales, par satellite et plates-formes OTT (services en ligne), en Belgique, Pays-Bas, Autriche, République tchèque, Slovaquie, Hongrie et Roumanie.

Pour Canal+, cette acquisition représente une opportunité de développement à l’international alors que la chaîne subit une érosion de son parc d’abonnés en France.

En 2018, le groupe comptait 300 000 abonnés individuels de moins en métropole qu’en 2017, selon les résultats annuels publiés par sa maison mère, Vivendi, en février. Soit une baisse de 4,4 %, à 4,73 millions.

« Je me réjouis de cet accord », a déclaré Jacques du Puy, président de Canal+ International. « Il permettrait de combiner les talents des équipes managériales de Canal+ et de M7 (…). Nos activités s’étendraient sur quarante pays répartis autour de trois centres de gravité en Europe, Afrique et Asie », si l’accord arrive à bon port.