Le président américain, Donald Trump, arrivant à Downing Street, mardi à la mi-journée, pour rencontrer Theresa May. / BEN STANSALL / AFP

Après la visite royale, place aux discussions politiques pour Donald Trump à Londres. Au lendemain de sa visite au palais de Buckingham pour rencontrer la famille royale, le président américain est arrivé à la mi-journée, mardi 4 juin, à Downing Street pour s’entretenir avec la première ministre britannique, Theresa May.

A quelques pas de là, plusieurs milliers de personnes ont commencé à se rassembler en fin de matinée dans le centre de Londres pour protester contre cette visite d’Etat de trois jours. Le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a prévu de s’adresser à la foule en début d’après-midi.

Un ballon caricaturant Donald Trump en bébé flottait dans le ciel, à quelques mètres du Parlement britannique. Déjà déployé lors de sa dernière visite en juillet 2018, il fait office de « mascotte pour la mobilisation massive contre la politique haineuse et clivante de Trump », a dit à l’AFP Leo Murray, militant pour l’environnement et l’un des organisateurs du happening.

Suivez la visite de M. Trump à Londres avec notre correspondant, Philippe Bernard.

« Un accord très équitable »

Dans la matinée, Donald Trump a évoqué le Brexit et a fait miroiter un « accord commercial très, très substantiel » au Royaume-Uni après sa sortie de l’Union européenne. « Ce sera un accord très équitable », a déclaré le président américain, mardi matin, avant de discuter commerce avec des chefs d’entreprise britanniques et américains en compagnie de la première ministre conservatrice. Celle-ci a estimé qu’il y avait « d’énormes opportunités à saisir ensemble ». L’ambassadeur américain au Royaume-Uni, Woody Johnson, a, lui, affirmé que Washington préparait déjà un accord et qu’il serait « plus rapide qu’aucun autre accord que nous ayons jamais eu ».

Alors que Mme May quittera formellement ses fonctions vendredi, après avoir échoué à faire adopter l’accord sur le Brexit conclu avec Bruxelles, elle assurera toutefois la transition jusqu’à ce qu’un nouveau chef de gouvernement soit choisi par son Parti conservateur, d’ici le 20 juillet. « Je ne sais pas exactement quel est votre timing, mais restez dans les parages, faisons cet accord », a déclaré Donald Trump à Theresa May sur le ton de la blague.

Bien qu’il l’ait souvent critiquée pour sa gestion du Brexit, préférant louer plutôt l’adversaire conservateur de Mme May, Boris Johnson, le président américain a salué le « travail fantastique » de la première ministre démissionnaire. Avant d’arriver à Londres, M. Trump avait estimé que l’ancien maire de Londres ferait un « excellent » premier ministre. M. Johnson s’est entretenu une vingtaine de minutes avec Donald Trump par téléphone, mais a décliné l’offre d’un entretien face-à-face pour des raisons d’agenda, a fait savoir l’entourage du député conservateur à l’AFP.