Au total, le groupe compte actuellement 13 600 salariés dans le monde, dont 1 800 en France. / ERIC PIERMONT / AFP

Le géant français des stylos, rasoirs et briquets Bic a annoncé jeudi 6 juin son intention de supprimer environ 450 postes dans le monde, principalement dans ses fonctions administratives, tout en créant 400 nouveaux emplois dans les nouveaux métiers du numérique.

Les suppressions de postes doivent commencer à partir de la fin de 2019, après une procédure d’information-consultation du personnel, et s’échelonneront jusqu’en 2022. Elles vont notamment concerner une centaine de salariés du siège social à Clichy (Hauts-de-Seine), qui en comprend actuellement quatre cents, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) Sophie Palliez-Capian, directrice des relations extérieures du groupe.

Objectif affiché : se rapprocher davantage de ses consommateurs

Du côté des emplois créés, « une quarantaine » le seront sur le site de Clichy. Mais le gros des créations d’emplois – près de deux cents –, qui devraient être menées en parallèle des suppressions, sera réalisé à Sofia, en Bulgarie, où un centre de services pour le groupe va être installé, a-t-elle ajouté. Au total, le groupe compte actuellement 13 600 salariés dans le monde, dont 1 800 en France. Ses usines ne seront pas concernées par cette valse d’effectifs.

Ces nouveaux emplois correspondront à des profils recherchés par le groupe dans le cadre d’un plan de transformation de ses activités à l’horizon 2022 présenté en début d’année, visant à gagner en efficacité et à se rapprocher davantage de ses consommateurs finaux, par le biais notamment des nouvelles technologies. Bic va ainsi recruter « des data scientists [analystes de données], des spécialistes du marketing numérique et du e-commerce », a détaillé Mme Palliez-Capian.

D’autres mesures au niveau de la production et du développement des produits devraient porter au total de 45 millions d’euros les économies annuelles du groupe à partir de la fin de 2022, contre 20 millions d’euros annoncés jusque-là, assure le communiqué.

Bic n’a en revanche pas chiffré pour le moment l’impact de ces mesures sur sa rentabilité à court terme. Le groupe anticipe déjà un nouveau déclin de sa rentabilité cette année, en raison notamment du renchérissement des matières premières, d’effets de change défavorables et de l’augmentation de ses coûts de production liée à la baisse de ses volumes de ventes.