Leur petit nom 

Les Azzurre. Vingt ans après leur dernière participation, les Italiennes sont de retour dans l’élite mondiale et veulent marquer les esprits.

Calendrier

9 juin : Australie - Italie 13 heures à Valenciennes

14 juin : Jamaïque - Italie 18 heures à Reims

18 juin : Italie - Brésil 21 heures à Valenciennes

Historique en Coupe du monde

Les Italiennes ont participé deux fois aux phases finales, en 1991 pour la première Coupe du monde de l’histoire, et en 1999. Meilleure performance : quart de finale.

Classement FIFA : 15e

L’équipe qui devrait jouer

Laura Giuliani, Elisa Bartoli, Elena Linari, Sara Gama, Alia Guagni, Barbara Bonansea, Manuela Giugliano, Aurora Galli, Valentina Cernoia, Daniela Sabatino, Cristiana Girelli.

La sélectionneuse

Milena Bertolini. L’ex-défenseure centrale italienne entraîne les Azzurre depuis août 2017. La fédération a voulu s’inspirer de la réussite des Néerlandaises, menées par une ex-internationale locale et sacrées championnes d’Europe en 2017. Le pari semble réussi. Après une absence de 20 ans en Coupe du monde, l’Italie est de retour dans l’élite mondiale. Bertolini a vite sécurisé la qualification, avec sept victoires en autant de matchs pendant les éliminatoires, avant de subir une courte défaite sans conséquence face à la Belgique. A noter qu’avec Carolina Morace, elles sont les seules femmes titulaires d’un diplôme pour entraîner une équipe masculine de Serie A.

Pourquoi postulez-vous ?

Vingt ans que nous attendons ça. Pour une si grande nation du football, cela faisait un peu tache. Après le fiasco de la non-qualification des garçons au Mondial 2018 en Russie, les regards sont tournés vers nous. Nous avons une chance de montrer aux Italiens que nous savons aussi jouer au ballon et une opportunité unique de développer ce sport chez les femmes. 

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Vous les avez peut-être oubliées, mais nous non. Nous gardons un vif souvenir de nos participations en Coupe du monde dans les années 1990. Bien sûr les temps ont changé, mais depuis, nous avons fait nos armes lors des championnats d’Europe.

Si vous deviez nous donner une qualité ?

Mon attaque. Mon duo Girelli-Sabatino fonctionne bien. La première a planté 7 buts pendant les éliminatoires, ce qui en fait la deuxième meilleure buteuse de ces qualifications. 

Et côté défauts ?

Quasiment toutes mes joueuses évoluent aujourd’hui en Italie. Certaines ont connu des championnats européens plus relevés comme l’attaquante Ilaria Mauro et la gardienne Laura Giuliani en Allemagne, mais c’est du passé. Cela peut nous faire défaut. 

BARBARA BONANSEA, en quelques dates :

1991

Barbara Bonansea voit le jour le 13 juin à Pignerol, près de Turin, la même année que la première Coupe du monde féminine de l’histoire. Coïncidence ? Je ne crois pas.

2014

Passée chez les pros en 2006, à 15 ans, elle remporte avec l’ACF Brescia son premier championnat d’Italie, la Serie A.

2016

Avec 12 buts en 23 matchs, elle mène l’ACF Brescia à son deuxième titre italien et à une Coupe d’Italie. Redoutée pour ses dribbles et ses ballons flottants sur coup franc, elle est élue meilleure joueuse de la Serie A et ravit la statuette à l’attaquante star des Azzurre, Melania Gabbiadini, qui l’avait remportée les trois années précédentes.

2018

Sur son aile gauche, au milieu ou en attaque, la joueuse fait des ravages pendant les éliminatoires de la Coupe du monde avec six passes décisives et trois buts. Elle assure aux Azzurre une qualification à la Coupe du monde avant même le dernier match de la phase. L’Italie n’était plus présente au Mondial depuis 20 ans. Elle gagne aussi la Serie A avec la Juventus cette année-là.

… que les Italiennes étaient des précurseures. A une époque où la FIFA n’avait pas encore mis en place de Coupe du monde féminine, l’idée est venue… d’Italie. Plus précisément d’hommes d’affaires turinois. En 1970, un premier Mondial est organisé en Italie, le « Mundialito », aussi connu sous le nom de « Coupe Martini rouge », du nom du célèbre fabriquant d’apéritif du nord de l’Italie. Finalistes cette année-là, les Italiennes ont remporté ces tournois non officiels quatre fois en six éditions, avant la création de la Coupe du monde FIFA en 1991.

Vous avez l’embarras du choix. Mais on va rester sur une valeur sûre : une bonne pizza. Décongelée ou fraîchement sortie du four de la pizzeria du coin, elle est idéale pour partager un match entre ami(e) s. On vous proposerait bien avec un verre de Martini, rouge bien sûr, en hommage à la première Coupe du monde de l’histoire, mais avec modération.