Un soldat marche au milieu du village d’Ogossagou, où plus de 150 habitants, essentiellement des Peuls, ont été massacrés le 25 mars. / HANDOUT / AFP

Le village a « quasiment été rasé », selon une source sécuritaire malienne. Au moins 95 habitants du village dogon de Sobane-Kou, dans le centre du Mali, ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi 10 juin par des hommes armés. « Les corps sont calcinés, nous continuons de chercher des corps », a déclaré, sous le couvert de l’anonymat, un élu de la commune de Koundou (cercle de Koro), où se situe ce village de quelque 300 habitants.

Les violences entre membres de l’ethnie dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, et les Peuls, traditionnellement éleveurs, ont fait des centaines de morts depuis le début de l’année au Mali.

Le massacre de plus de 150 Peuls à la fin mars non loin de la ville de Bankass (centre), l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire récente du Mali, a entraîné en avril la démission du gouvernement de Soumeylou Boubèye Maiga.