Bombardements israéliens en Syrie, près du Golan
Bombardements israéliens en Syrie, près du Golan
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Depuis le début du conflit en Syrie, l’Etat hébreu a mené plusieurs raids contre des positions militaires du pouvoir de Bachar Al-Assad et ses alliés, l’Iran et le Hezbollah.
La défense antiaérienne syrienne a été activée, mercredi 12 juin, avant l’aube face à une « agression israélienne » et a abattu « un certain nombre de missiles » visant le sud de la Syrie, a annoncé l’agence de presse officielle SANA.
L’attaque est survenue aux environ de 2 heures du matin contre le secteur de Tall Al-Hara, dans la province de Deraa, située non loin du plateau du Golan, a précisé la SANA. Tall Al-Hara est considérée comme une colline stratégique car elle surplombe le plateau du Golan, occupé par Israël.
« Les dommages se limitent à des dégâts matériels, il n’y a pas de pertes humaines », précise l’agence. L’agence accuse aussi Israël d’avoir mené « une guerre électronique » et d’avoir ainsi « brouillé des radars » de la Syrie.
Plusieurs raids sur la Syrie depuis 2011
La SANA ne précise pas quelles cibles ont été visées par Israël. Mais depuis le début du conflit en Syrie, en 2011, l’Etat hébreu a mené plusieurs raids contre des positions militaires du pouvoir de Bachar Al-Assad mais aussi ses alliés indéfectibles, l’Iran et le Hezbollah.
Les derniers bombardements israéliens en Syrie ont eu lieu au début de juin. L’armée israélienne avait frappé en vingt-quatre heures plusieurs positions des forces loyales au régime de Bachar Al-Assad, tuant 15 combattants selon une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
En mai, Israël avait aussi visé la province de Qouneitra, dans le sud syrien. L’Etat hébreu martèle régulièrement qu’il ne laissera pas la Syrie voisine devenir la tête de pont de Téhéran.
En janvier, Israël avait frappé des positions iraniennes en Syrie, disant agir en riposte à un tir de missile iranien venu du pays en guerre. Selon l’OSDH, 21 personnes, principalement des Iraniens, avaient été tuées dans ces frappes.
Déclenché avec la répression de manifestations par le pouvoir de Bachar Al-Assad, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’implication de puissances étrangères. Il a fait plus de 370 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.