« Un havre de paix » : une fratrie au kibboutz
« Un havre de paix » : une fratrie au kibboutz
Par Jean-François Rauger
Le réalisateur Yona Rozenkier interprète l’un des rôles principaux de son premier long-métrage aux côtés de ses deux frères.
Trois frères se retrouvent dans le kibboutz de leur enfance pour enterrer leur père. Le plus jeune, qui fait son service militaire, doit partir au Liban, alors théâtre d’affrontements. Tandis que l’un de ses frères l’incite à se préparer et à s’endurcir, l’autre doute de la légitimité de ce départ et de cette mission. Quant à l’intéressé, il a du mal à cacher une certaine peur.
Un havre de paix privilégie la peinture d’une fratrie se déchirant virilement et avec force vociférations, autour d’enjeux cruciaux, tout à la fois psychologiques et politiques. Le courage, la loi du père, l’affirmation masculine pèsent lourdement sur les événements et les attitudes.
Désuétude historique
Les séquences de l’entraînement militaire imposé au jeune frère par le plus belliqueux des trois symbolisent très pesamment les dissensions et les contradictions des personnages. Seule surnage dans le film la description, malheureusement inaboutie, d’une vie au kibboutz dont on devine progressivement la désuétude historique.
Un havre de paix - Bande annonce HD VOST
Durée : 01:36
Film israélien de Yona Rozenkier. Avec Yoel Rozenkier, Yona Rozenkier, Micha Rozenkier (1 h 31). distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-catalogue/un-havre-de-paix.html