Mer d’Oman : les Etats-Unis publient de nouvelles photos incriminant encore, selon eux, l’Iran
Mer d’Oman : les Etats-Unis publient de nouvelles photos incriminant encore, selon eux, l’Iran
Le Monde.fr avec AFP
Parmi les onze photos publiées, Washington montre un objet posé sur la coque, qui aurait servi d’aimant à une mine retirée après n’avoir pas explosé.
Cet objet circulaire aurait servi d’aimant pour une mine non explosée, selon le Pentagone qui a fourni de nouvelles photos le 17 juin, après l’attaque de deux navires en mer d’Oman le 13 juin. / US NAVY / REUTERS
Les Etats-Unis ont publié lundi 17 juin de nouvelles photos présentées comme incriminant l’Iran dans les attaques contre deux pétroliers le 13 juin dans la mer d’Oman.
Les onze photos rendues publiques par le Pentagone montrent notamment un objet métallique circulaire de 3 centimètres de diamètre attaché à la coque du pétrolier japonais Kokuka-Courageous. L’objet en question est présenté comme un des aimants ayant permis de poser la mine non explosée que Washington accuse les Iraniens d’avoir retirée après l’incident. Une autre photo montre la cavité provoquée par une autre mine sur la coque du même pétrolier, que le Pentagone évalue à plus d’un mètre de diamètre. Une autre publication contenant des traces de mains sur la coque tend à montrer que quelqu’un a retiré une mine posée sur le bateau.
« L’Iran est responsable de cette attaque, comme le montrent les preuves vidéo et les ressources et les compétences requises pour retirer rapidement la mine aimantée non explosée », indique le Pentagone dans un communiqué. Les photos ont été prises d’un hélicoptère Seahawk de l’US Navy, précise l’armée américaine.
Sur cette photo fournie par Washington, un trou au-dessus de la ligne de flotaison du « Kokuka-Courageous » peut être vu, suite à l’attaque du 13 juin. / AP
« Scénario à très haut risque »
Selon des experts en explosifs de l’US Navy, l’emplacement choisi pour les mines, au-dessus de la ligne de flottaison, montre que l’objectif n’était pas de couler les pétroliers. Mais la méthode utilisée pour retirer la mine non explosée – une dizaine d’hommes à bord d’une vedette rapide, équipés de gilets de sauvetage mais pas de protections anti-explosifs – était en fait très dangereuse, selon l’un de ces experts ayant requis l’anonymat, qui a qualifié l’opération de « scénario à très haut risque ».
Sur cette photo fournie par le Pentagone, Washington indique que les traces de main viennent d’un individu qui a retiré une mine non explosée sur le « Kokuka-Courageaous », suite à l’attaque du 13 juin. / US NAVY / REUTERS
Les Etats-Unis ont ouvert une enquête en coopération avec plusieurs autres pays qu’ils n’ont pas nommés. Les pays membres de l’Union européenne se sont montrés lundi prudents dans l’attribution des responsabilités pour les attaques de deux pétroliers la semaine dernière dans la mer d’Oman et ont refusé de s’aligner sur Washington qui accuse l’Iran, comme l’a fait Londres.
Les attaques perpétrées jeudi ont eu lieu au sud-est du détroit d’Ormuz, un corridor vital reliant les Etats riches en énergie du Moyen-Orient au marché mondial. L’Iran, qui dément toute implication dans ces incidents, a menacé à plusieurs reprises par le passé de bloquer le détroit.