Entre 20 et 25 communes vont être reconnues en état de « catastrophe naturelle » après les orages du 15 juin
Entre 20 et 25 communes vont être reconnues en état de « catastrophe naturelle » après les orages du 15 juin
Cette reconnaissance permettra à des villes situées en Ardèche, dans la Drôme, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie de déclencher des indemnisations exceptionnelles pour les victimes.
Dans les rues de Romans-sur-Isère, après la tempête du 15 juin. / PHILIPPE DESMAZES / AFP
Entre 20 et 25 communes vont être reconnues en état de « catastrophe naturelle » après la grêle et les intempéries du 15 juin en Ardèche, dans la Drôme, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie, a annoncé le ministre de l’agriculture jeudi 20 juin devant le Sénat. Cette reconnaissance permettra de déclencher des indemnisations exceptionnelles pour des victimes de ces intempéries.
Pour les agriculteurs, « évidemment, nous répondrons par les moyens habituels de calamités et de dégrèvement [de taxes] sur le foncier, et avec des reports de cotisations pour faire face », a assuré le ministre Didier Guillaume, lors de la séance des questions orales au Sénat, en réponse à une question du sénateur RDSE Yvon Collin.
« Une assurance récolte obligatoire »
PHILIPPE DESMAZES / AFP
En soulignant que beaucoup d’agriculteurs non assurés contre la grêle sur leurs récoltes ne seraient pas indemnisés, malgré la reconnaissance administrative de l’état de calamité agricole, le sénateur les Républicains Gilbert Bouchet a demandé du « cas par cas » pour « éviter des faillites » dans le monde agricole.
Le ministre a reconnu que le « système actuel » n’était « pas à la hauteur » et a proposé de « travailler » avec les organisations agricoles, le secteur bancaire et les parlementaires sur la mise en place d’un système « d’assurance récolte » qui soit « accessible » à tous les agriculteurs et « interfilière ». « Nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons depuis dix ans », a constaté M. Guillaume en évoquant la multiplication des aléas climatiques.
« Aujourd’hui, tous les risques ne sont pas assurables, par exemple, les calamités de grêle sur verger, ce n’est pas assurable. (…) Il faut mettre autour de la table les professionnels de l’agriculture, le secteur bancaire et les parlementaires qui devront le faire vraisemblablement dans le cadre d’un texte pour (…) faire en sorte qu’une assurance récolte obligatoire, ou en tout cas généralisée, soit mise en place. »
Grêlons « de la taille de balles de tennis »
NICOLAS TUCAT / AFP
Les violents orages qui avaient frappé plusieurs départements le 15 juin avaient fait un mort, en Haute-Savoie et de gros dégâts notamment dans la Drôme. « C’est catastrophique, j’ai rarement vu des épisodes comme celui-ci, la situation est vraiment dramatique. En termes agricoles, la Drôme et l’Isère sont les départements les plus touchés », avait alors réagi sur BFM-TV le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, qui s’était rendu sur place.
A Romans-sur-Isère (Drôme), la grêle n’était tombée qu’un quart d’heure, mais l’épisode a été « d’une violence inouïe, accompagné de vents très forts, tourbillonnants », avait souligné la mairie dans un communiqué. Des rues de la ville se sont transformées en torrents durant l’épisode. Les grêlons, « de la taille de balles de tennis », ont causé « des dégâts extrêmement importants sur des bâtiments privés et publics sur toute la ville, ainsi que sur le réseau électrique », selon la même source.