Trois policiers de la BAC mis en examen dans une affaire de corruption
Trois policiers de la BAC mis en examen dans une affaire de corruption
Le Monde.fr avec AFP
Ces nouvelles mises en examen ont été ordonnées notamment pour « faux en écriture publique par une personne dépositaire de l’autorité publique ».
Trois autres policiers ont été mis en examen jeudi 20 juin dans l’affaire de corruption et de trafic de stupéfiants qui secoue la BAC du XVIIIe arrondissement de Paris, selon une source judiciaire, confirmant une information des Jours et d’Europe 1.
Ces nouvelles mises en examen, ordonnées notamment pour « faux en écriture publique par une personne dépositaire de l’autorité publique » – une qualification criminelle – s’ajoutent à celles, le 14 juin, de deux de leurs collègues, dont un a été écroué, soupçonnés d’avoir racketté des dealeurs.
Les trois fonctionnaires de police ont aussi été mis en examen jeudi pour « transport et détention non autorisée de stupéfiants » et, pour deux d’entre eux, « association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de corruption passive », selon cette source. L’un d’eux est également soupçonné de « détournement de fichier automatisé de données à caractère personnel ». Ils ont tous les trois été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître dans le XVIIIe arrondissement et, pour deux d’entre eux, interdiction d’exercer leur métier de policier, a-t-il été précisé.
Soupçonnés d’avoir « protégé des trafiquants de stupéfiants »
Le 14 juin, les quatre principaux protagonistes de l’affaire, dont deux policiers, étaient ressortis avec de lourdes qualifications du bureau du juge d’instruction chargé de l’enquête, révélée par le site d’information Les Jours. Parmi eux, un brigadier de 45 ans et un autre suspect ont été placés en détention provisoire.
Le brigadier et son collègue, un gardien de la paix de 38 ans affecté dans cette brigade anticriminalité, sont soupçonnés d’avoir « protégé des trafiquants de stupéfiants contre rémunération » et d’avoir blanchi l’argent ainsi obtenu, avait expliqué samedi à l’AFP une source proche du dossier. « Ils revendaient des informations sur les dispositifs policiers de lutte antidrogue et rackettaient les dealeurs », selon une source proche de l’enquête.
L’affaire, partie d’une dénonciation pour des soupçons de corruption visant le brigadier de police, avait conduit le parquet de Paris à ouvrir en 2018 une enquête préliminaire puis une information judiciaire, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices ».
Lundi, sept ans après des révélations sur les dérives de la BAC nord de Marseille, dix-huit des anciens membres de cette brigade ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel, notamment pour vols aggravés.