Les Bleues n’ont pas su résister aux n° 1 mondiales, triples championnes du monde (1991, 1999, 2015) et quadruples médaillées d’or aux Jeux Olympiques (1996, 2004, 2008, 2012). / LIONEL BONAVENTURE / AFP

  • C’était hier

France - Etats-Unis : 1- 2.

Un rêve s’arrête brutalement, à peine entamé. Les Bleues ont été éliminées par les Etats-Unis vendredi soir en quart de finale à Paris (2-1) et disent adieu à une Coupe du monde qui devait enfin mettre en pleine lumière le football féminin en France. Les championnes du monde en titre américaines, portées par Megan Rapinoe, auteure d’un doublé, affronteront l’Angleterre en demi-finale mardi 2 juillet (21 heures) à Lyon.

La réduction du score de Wendie Renard et l’ambiance survoltée du Parc des Princes en fin de match n’auront pas suffi. Malgré leurs ambitions « à la maison » - atteindre la finale du 7 juillet à Lyon - les Bleues n’ont pas su résister aux n° 1 mondiales, triples championnes du monde (1991, 1999, 2015) et quadruples médaillées d’or aux Jeux Olympiques (1996, 2004, 2008, 2012).

C’est un échec pour la sélectionneuse Corinne Diacre qui avait été recrutée en août 2017 pour enfin créer le déclic, après une série de désillusions et quatre éliminations coup sur coup en quarts de finale des grands tournois. Elle fait moins bien que lors du Mondial-2011 en Allemagne où Bruno Bini et ses joueuses s’étaient hissés jusqu’en demi-finale, perdue contre les… Etats-Unis (3-1).

Malgré un premier tour maîtrisé avec trois victoires de rang, les Bleues n’auront jamais réussi à trouver de véritables certitudes dans le jeu, entre des cadres défaillantes et des difficultés à former le onze idéal. Déjà, il avait fallu s’arracher en 8e de finale pour battre le Brésil pendant la prolongation grâce à un but d’Amandine Henry (2-1).

  • C’est aujourd’hui

Italie - Pays-Bas, à 15 heures, à Valenciennes : les unes (les Italiennes) n’ont rien à perdre, juste à chercher à poursuivre leur parcours surprise, les autres (les Néerlandaises) ont un nouveau statut continental à confirmer. Après vingt ans dans le désert (leur dernière participation à une Coupe du monde remontait à 1999), les Italiennes n’en finissent plus de surprendre. En battant les Chinoises (2-0), les Azzurre, appuyées sur une défense solide (le duo de défenseuses centrales Sara Gama et Elena Linari), se sont offert un ticket pour les quarts de finale, un niveau de la compétition qu’elles n’avaient pas atteint depuis le premier Mondial de l’histoire en 1991. Elles ont donc déjà pleinement rempli leur mission, elles qui racontent à chaque point presse qu’elles sont venues promouvoir un football en phase de professionnalisation dans leur pays.

L’équipe des Pays-Bas est, quant à elle, arrivée dans ce Mondial auréolée de son titre de championne d’Europe, conquis en 2017, et, avant le début de la compétition elle était citée parmi les favorites. C’est toutefois dans la douleur que les Néerlandaises se sont qualifiées pour les quarts de finale du Mondial, le premier de leur histoire. Elles ont battu les Japonaises (2-1), finalistes de l’édition 2015, grâce à un penalty sifflé à la 90e minute. Si le jeu résolument offensif des Oranje avait surpris leurs adversaires il y a deux ans à l’Euro, il a, depuis lors, été étudié. Elles ont ainsi été à la peine, en phase de poule, face à la Nouvelle-Zélande (1-0), et la victoire (3-1) face au Cameroun a révélé des faiblesses défensives. Les Néerlandaises pourraient bénéficier d’un atout : elles joueront quasi à domicile. Lors la rencontre face au Cameroun, dans le même stade du Hainaut à Valenciennes, c’est une marée orange qui était présente : les organisateurs avaient compté 15 000 spectateurs néerlandais.

Allemagne - Suède, à 18 h 30, à Rennes : ce match sera celui de la revanche, en quelque sorte. En tout cas pour la Suède. Il y a trois ans, aux Jeux de Rio, Allemandes et Suédoises avaient été opposées en finale du tournoi olympique. Et c’est la Mannschaft qui l’avait emporté. Toujours placée mais jamais gagnante dans les grandes compétitions internationales, la Suède, pionnière de la pratique féminine du football, espère créer la surprise. Jusqu’alors, le parcours dans ce Mondial des « Bleues et jaunes » n’a pas forcément été étincelant. Mais il a été efficace. En huitièmes de finales, elles ont ainsi sorti le Canada (1-0) dont la défense était pourtant réputée être de fer.

En face d’elles, les Suédoises vont trouver des Allemandes qui, implacables, ont fait un sans-faute jusqu’à présent. En huitièmes de finale, elles ont écrasé (3-0) le Nigeria. Pour ce quart de finale, les doubles championnes du monde (2003, 2007) et championnes olympique (2016) vont retrouver leur meneuse de jeu, Dzsenifer Marozsan. « C’est un très bel atout pour nous », a savouré, d’avance, la sélectionneuse allemande Martina Voss-Tecklenburg. L’internationale de 27 ans, qui vient de remporter la Ligue des champions avec Lyon, s’était fracturé l’orteil du pied droit lors du premier match du Mondial face à la Chine.

  • C’est dit

« On est fatiguées d’entendre parler de ce fichu chat noir allemand. »

A l’image de la défenseuse Magdalena Eriksson, avant le quart de finale contre l’Allemagne, les Suédoises ne veulent plus qu’on leur parle de leurs échecs répétés de face aux Allemandes. Il faut dire que les Scandinaves ne sont pas favorites avant la rencontre. Elles n’ont plus battu les Allemandes dans un tournoi majeur depuis… 1991. Vingt-huit ans.

  • C’est vu

L’international anglais David Beckham, présent avec sa fille lors du quart de finale de son pays contre la Norvège, a apprécié le but de Lucy Bronze. Après la frappe puissante plein axe de la latérale droite, les caméras ont capté sa réaction.

Norway v England - FIFA Women’s World Cup France 2019™
Durée : 02:11

  • C’est entendu

C’est un sujet qui faisait parler avant le quart de finale de vendredi soir entre les Etats-Unis et la France. Surtout au sein des sept équipes européennes encore en lice dans cette Coupe du monde. La compétition est en effet aussi l’occasion de décrocher un ticket pour les Jeux olympiques (J0) de 2020 à Tokyo. Trois tickets très précisément.

Car, parmi les douze sélections nationales qui disputeront le tournoi olympique à Tokyo, trois viendront d’Europe et la FIFA a décidé qu’il s’agira des trois équipes les mieux classées de ce Mondial 2019. Ce sera donc aussi l’un des enjeux des matchs de ce samedi, entre l’Italie et les Pays-Bas et entre l’Allemagne et la Suède.

L’Angleterre ayant déjà en poche son billet pour les demi-finales et les Américaines ayant sorti les Françaises, il ne reste plus que deux places à décrocher qui, quels que soient les résultats en demi-finales, seront synonymes d’accès direct à Tokyo.

Certaines sélections n’ont pas caché qu’au-delà d’une réussite dans ce Mondial, c’est aussi aux JO qu’elles pensaient fortement. C’est le cas, par exemple, de l’Allemagne qui ne bénéficie d’aucune qualification automatique malgré sa médaille d’or de Rio, et en a fait un objectif minimal.

« Ce serait vraiment important et beau de se qualifier pour les Jeux, parce que ce serait un pas de plus pour cette jeune équipe (…) Les jeux Olympiques seront très importants pour tout ce qui nous attend en Allemagne dans les quatre cinq prochaines années », a déclaré la sélectionneuse, Martina Voss-Tecklenburg.

  • C’est noté

Lors du huitième de finale contre l’Espagne, la milieue de terrain américaine, Lindsey Horan avait été mise sur le banc par la sélectionneuse, Jill Ellis, par crainte d’une éventuelle suspension pour la suite de la compétition. La joueuse avait en effet déjà écopé d’un carton jaune et un second l’aurait écartée des matchs suivants. Ce type de situation ne se reproduira plus pour les équipes qui franchiront le cap des quarts de finale : les cartons jaunes reçus depuis le début de la Coupe du monde seront annulés.