Nicolas Hulot, en juillet 2018. / CC BY 2.0

Afin d’affronter la « guerre » contre le dérèglement climatique, l’ancien ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a appelé à l’unité par-delà les clivages politiques, dans un entretien paru dans Dimanche Ouest-France du 30 juin. « Il est urgent d’affronter la réalité climatique, écologique plutôt que de toujours lui tourner le dos. Nous devons absolument nous rassembler, au-delà de toutes nos barrières politiques, religieuses pour changer nos modes de vie. En temps de guerre, on est capable de s’unir sur l’essentiel. Et nous sommes en guerre ! », estime M. Hulot dans le journal.

Nicolas Hulot, qui a démissionné du gouvernement en septembre 2018, se dit « prêt » à apporter son « soutien à un gouvernement qui fera la démonstration qu’il veut véritablement faire rentrer l’écologie dans la modernité ». S’il affirme qu’il ne sera pas candidat aux municipales, M. Hulot appelle cependant « les maires de tous bords » à « faire un effort ».

Parallèlement à cet entretien, M. Hulot part en guerre contre le CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, qui sera discuté puis voté à l’Assemblée à partir du 9 juillet, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche. « Ratifier le CETA (…) est un choix entre deux mondes, entre deux avenirs », selon lui. « L’un favoriserait le moins-disant environnemental, sanitaire et social et pénaliserait encore un peu plus les agriculteurs en les exposant à toujours plus de concurrence internationale déloyale. L’autre permettrait de se laisser le temps de construire des relations commerciales équilibrées, qui n’oublient ni l’ambition environnementale, ni la protection sociale, ni la dignité humaine. »