Soupçons de fuites au bac : quatre suspects présentés à la justice
Soupçons de fuites au bac : quatre suspects présentés à la justice
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Il s’agit de deux candidats soupçonnés d’avoir acheté les sujets, ainsi que de deux adultes impliqués dans la revente.
Des fuites concernant les épreuves de mathématiques des séries générales avaient été relayées « par messagerie privée Whatsapp ou par SMS », avait annoncé le 21 juin le ministère de l’éducation nationale, qui avait déposé plainte. / FREDERICK FLORIN / AFP
Deux candidats au baccalauréat et un couple de trentenaires, interpellés dans l’enquête sur des soupçons de fraude concernant des épreuves de mathématiques, vont être présentés à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, a indiqué, vendredi 5 juillet, le parquet de Paris.
Une information judiciaire a été ouverte vendredi par le parquet, des chefs de « fraude dans un examen », « abus de confiance » et « recel » de ce délit. Vint et une personnes avaient été placées en garde à vue, à Paris et Marseille, dans cette affaire et 17 d’entre elles ont été remises en liberté.
Parmi les deux trentenaires, nés en 1982 et interpellés jeudi après-midi, figurent un homme, surveillant dans un établissement privé sous contrat, ainsi que sa compagne. Lui est soupçonné d’avoir eu accès aux sujets et de les avoir revendus, tandis qu’elle serait intervenue dans la remise des sujets aux candidats. Ces derniers, arrêtés mercredi matin, sont soupçonnés d’avoir acheté les sujets.
Des fuites concernant les épreuves de mathématiques des séries générales avaient été relayées « par messagerie privée Whatsapp ou par SMS », avait annoncé le 21 juin le ministère de l’éducation nationale, qui avait déposé plainte.
Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris dans la foulée et les investigations confiées à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.
Après des fraudes concernant l’épreuve de maths du bac S de 2011, quatre jeunes avaient été condamnés en 2018 à trois et quatre mois de prison avec sursis.