Conforama ne sera pas vendu à la découpe, assure son PDG Cédric Dugardin
Conforama ne sera pas vendu à la découpe, assure son PDG Cédric Dugardin
Le Monde.fr avec AFP
En poste depuis trois mois, le PDG de l’enseigne de meubles a détaillé son plan de restructuration dans un entretien au « JDD ».
Le magasin Conforama de Vendin-le-Vieil. / DENIS CHARLET / AFP
L’ampleur de la restructuration de Conforama inquiète nombre d’employés, tout comme son avenir. Le groupe d’ameublement, engagé dans un plan de 1900 suppressions de postes et la fermeture de trente-deux magasins en France, ne sera pas vendu à la découpe, assure Cédric Dugardin, son PDG dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) du 14 juillet.
« Je suis là pour sauver Conforama et remettre l’entreprise sur les rails. Elle doit arrêter de perdre de l’argent et retrouver le chemin de la croissance. »
« On est dans le fantasme intégral », affirme-il, interrogé sur la possibilité d’une vente par morceaux du groupe d’ameublement. « La force de Conforama en France c’est son réseau de magasins qui offre un bon maillage du territoire. Le vendre à la découpe n’a donc aucun sens. »
Sur l’hypothèse d’une cession du groupe en un bloc, « nous étudierons toutes les opportunités qui pourraient se présenter mais notre objectif est que Conforama puisse vivre seul », ajoute M. Dugardin.
Des départs de salariés « jusqu’en 2021 »
Conforama, détenu par le groupe sud-africain Steinhoff, a annoncé le 2 juillet un plan de restructuration prévoyant la suppression de 1 900 postes (sur 8 229 salariés en CDI au 1er juin 2019), ainsi que la fermeture de trente-deux magasins de l’enseigne Conforama et celle de dix magasins Maison Dépôt, en invoquant de lourdes pertes. Conforama France a perdu 500 millions d’euros en six ans, selon la direction.
« C’est un plan de transformation à dix-huit ou vingt-quatre mois. Les fermetures interviendront au cours du premier semestre 2020 », a dit le dirigeant, précisant que les départs des salariés seraient étalés « jusqu’en 2021 ».
Les premiers échanges entre direction et représentants du personnel sur ce plan donnent lieu à de fortes tensions. Plusieurs syndicats ont dénoncé les mauvaises conditions d’organisation de CCE, ayant décidé de ne pas y assister vendredi. « La politique de la chaise de vide ne servirait pas la cause des salariés. Elle est inutile », a dit le patron de Conforama. Une première réunion de négociation sur les mesures d’accompagnement doit se tenir le mardi 16 juillet.