Rumeur d’eau contaminée : une enquête est ouverte pour « diffusion d’informations fausses »
Rumeur d’eau contaminée : une enquête est ouverte pour « diffusion d’informations fausses »
Le Monde.fr avec AFP
Cette rumeur est apparue après la publication d’une étude faisant état d’une substance radioactive dans l’eau en région parisienne, sans que soient dépassés les seuils instaurés par les autorités.
Une enquête a été ouverte pour « publication, diffusion ou reproduction d’informations fausses de nature à troubler la paix publique », après la circulation d’une rumeur évoquant une contamination de l’eau en région parisienne, a indiqué le parquet de Paris, lundi 22 juillet, confirmant une information de LCI.
Cette rumeur est notamment partie d’un message vocal, diffusé sur des applications comme WhatsApp et Messenger. On y entend la voix d’une femme prétendant être infirmière dans un hôpital parisien, qui assure que l’eau d’Ile-de-France serait impropre à la consommation à cause d’une contamination au « titanium », évoquant un « arrêté préfectoral ».
Elle est apparue après la publication, le 17 juillet, d’une étude d’une association faisant état de la présence de tritium – et non de « titanium » –, une substance radioactive, dans cette eau, sans toutefois que soient dépassés les seuils instaurés par les autorités sanitaires. Dans la foulée de la publication de cette étude, des rumeurs alarmistes se sont multipliées.
Les autorités ont écarté toute dangerosité ces derniers jours. La préfecture d’Ile-de-France, qui n’a pris aucun arrêté en la matière, a démenti tout « risque pour la santé publique ».
« Il n’y a pas de problème d’eau »
Plusieurs organismes se sont efforcés de répondre aux inquiétudes. « Il n’y a pas de problème d’eau, elle est excellente pour toutes les populations », a ainsi déclaré Aurélien Rousseau, directeur général de l’agence régionale de santé Ile-de-France, interrogé par l’Agence France-Presse (AFP).
Le Service public de l’eau d’Île-de-France (Sedif), qui comptabilise 180 mesures de radioactivité depuis 2010, a également soutenu que l’eau du robinet pouvait être consommée sans risque.
La moyenne de ces relevés est de 9 becquerels par litre, « largement en-deçà » du seuil réglementaire européen de 100 Bq/l. Le seuil de référence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est lui de 10.000 Bq/l.