Le centre Gustave-Roussy reconnaît qu’une « erreur humaine » est responsable de la mort d’un enfant en mai
Le centre Gustave-Roussy reconnaît qu’une « erreur humaine » est responsable de la mort d’un enfant en mai
Le jeune patient est mort après un surdosage de médicament. Le centre spécialisé dans la lutte contre le cancer, assure que des mesures ont été mises en place pour ne pas qu’un tel événement se reproduise.
Le centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, à Villejuif, dans le Val-de-Marne, a reconnu, jeudi 25 juillet, qu’un enfant qui était traité dans l’établissement était mort en mai à la suite d’une « erreur humaine ». France 2, qui a révélé l’affaire dans un reportage diffusé dans le journal de 20 heures jeudi, précise que le jeune patient a subi un surdosage de médicament.
« L’analyse précise des causes du décès a montré qu’il s’agissait d’une erreur humaine d’enregistrement d’un produit dans le stock de la pharmacie sous une mauvaise référence, qui n’a pas été décelée ensuite lors de la préparation de la chimiothérapie, en dépit des quatre contrôles existants au cours de la production », écrit, dans un communiqué, l’hôpital, qui « assume pleinement l’erreur pharmaceutique à l’origine du décès ». Une enquête interne est en cours, en lien avec l’agence régionale de santé.
Le reportage de France 2 :
« Mesures correctives »
Dans son reportage, la chaîne explique que des professionnels de l’institut se sont récemment inquiétés de dysfonctionnements, dans une lettre adressée à la ministre de la santé, Agnès Buzyn, et au préfet d’Ile-de-France, Michel Cadot. Dans ce courrier daté du 14 juin, ces médecins évoquent « une série d’éléments préoccupants », « des anomalies récurrentes dans la chaîne de contrôle de la production et de la délivrance de chimiothérapie ».
Selon France 2, c’est le fonctionnement de la pharmacie de l’institut qui est au centre des préoccupations et qui a fait l’objet d’alertes, depuis 2017, de la part de médecins.
Gustave-Roussy assure que « des mesures informatiques correctives » ont été mises en place depuis la mort de l’enfant et que les poches contenant les traitements sont désormais testées avant d’être administrées. L’hôpital explique enfin qu’un « nouveau robot de production » devrait arriver prochainement – deux ont déjà été installés en janvier et septembre 2018.
« Ces différentes mesures doivent permettre de sécuriser 100 % des 90 000 poches produites chaque année par la pharmacie de l’établissement », note l’institut dans son communiqué.