Le Conseil de sécurité de l’ONU va discuter de la situation au Cachemire
Le Conseil de sécurité de l’ONU va discuter de la situation au Cachemire
Le Monde.fr avec AFP
La région du Cachemire a perdu son autonomie le 5 août et est coupée du monde par l’Inde qui redoute une insurrection.
Des manifestants devant l’ambassade d’Inde à Londres, le 15 août. / TOLGA AKMEN / AFP
La situation au Cachemire préoccupe l’ONU. Le Conseil de sécurité se réunira à huis clos vendredi 16 août sur la situation de cette région de l’Inde dont l’autonomie a été révoquée le 5 août. La situation explosive au Cachemire inquiète aussi les ressortissants pakistanais installés en Inde. Jeudi, des milliers de manifestants arborant des drapeaux du Pakistan ont protesté devant l’ambassade d’Inde à Londres. Arrivés à bord de cars munis de pancartes proclamant « Le Cachemire saigne », les contestataires étaient encadrés par la police britannique, qui les séparait d’une contre-manifestation en faveur de l’Inde et qui a interpellé plusieurs personnes.
Arborant également des drapeaux de la partie du Cachemire sous contrôle pakistanais, les manifestants scandaient : « Liberté ! » « Nous sommes à un tournant, c’est le moment d’agir pour tout le monde », a affirmé Shazad Ahmed, 36 ans, qui travaille dans l’informatique et est originaire de la partie pakistanaise du Cachemire. « Nous voulons un Cachemire uni (…) Ce n’est pas un problème religieux, je soutiendrais n’importe quel Cachemiri même s’il était chrétien », a-t-il ajouté.
Une région toujours coupée du monde
Le Jammu-et-Cachemire, une région himalayenne en majorité peuplée de musulmans, aussi revendiquée par le Pakistan, est depuis le 4 août totalement coupé du monde. Un black-out sur les communications et de fortes restrictions à la circulation ont été imposés par les autorités indiennes avant l’annonce de la révocation de l’article 370 de la Constitution qui conférait un statut spécial à la zone qu’elles contrôlent, suscitant la colère du Pakistan.
Redoutant des manifestations de masse, des dizaines de milliers de soldats supplémentaires y ont été déployés pour surveiller la mise en œuvre de la décision surprise du premier ministre indien Narendra Modi.
A quand remontent les tensions dans le Cachemire ?