Séisme au Japon : les images des dégâts
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La série de séismes survenue ces derniers jours dans le sud-ouest du Japon continuait, lundi 18 avril, de perturber fortement l’industrie de l’Archipel. Le gouvernement a promis de tout faire pour minimiser les répercussions économiques de cette catastrophe, annonçant qu’il allait « coopérer avec les entreprises affectées pour qu’elles se rétablissent au plus vite ».

Le ministère de l’industrie a annoncé différentes mesures d’aide (facilités financières notamment), pour permettre aux petites et moyennes entreprises de surmonter le sinistre qui a tué au moins 42 personnes et en a blessé un millier.

Par ailleurs, le gouvernement a assuré que la question d’un possible report d’une nouvelle augmentation de la TVA, prévue en avril 2017, n’était pas à l’ordre du jour. Le premier ministre, Shinzo Abe, avait répété à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’il n’avait pas l’intention de différer de nouveau cette hausse (de 2 points à 10 %), à moins d’une catastrophe naturelle ou d’un accident économique de grande ampleur.

Les grandes entreprises touchées

  • Toyota, le premier constructeur de voitures japonais, a annoncé, dimanche, la suspension quasi intégrale progressive pour deux à six jours de ses lignes d’assemblage dans l’Archipel, à cause d’un défaut d’approvisionnement de pièces de la part de sites de fournisseurs affectés par ces tremblements de terre.
  • Honda a, de son côté, fait savoir qu’une de ses usines de deux-roues resterait au moins inactive jusqu’au 22 avril et qu’il déciderait ensuite « en fonction de l’état de l’usine elle-même et des approvisionnements en pièces ».
  • Nissan a précisé que ses deux sites à Kyushu n’avaient subi que des dommages mineurs, ce qui lui permet de relancer les activités lundi, « tout en travaillant avec les partenaires de la région pour garantir un approvisionnement régulier en pièces ».
  • Sony, qui possède sur place une usine de puces captrices d’images CMOS (pour smartphones, appareils photo, etc.), n’a pas encore pu la remettre en service et ne sait pas quand ce sera possible.
  • Renesas, fabricant de puces (notamment pour l’automobile) a également dû stopper une partie de ses lignes de production, sans savoir exactement quand il pourra les relancer. Renesas Electronics avait été l’un des plus douloureusement touchés par le séisme de mars 2011. Il possède, en effet, une importante usine de circuits intégrés dans la région du Tohoku (nord-est), violemment secouée il y a cinq ans.

Les transports très fortement perturbés

Côté transports, les compagnies aériennes ont dû annuler leurs vols au départ et à l’arrivée à l’aéroport de la ville de Kumamoto – fermé à cause des dégâts subis –, tandis que les trains de la ligne à grande vitesse de la région, Kyushu Shinkansen, sont hors services à cause du déraillement d’une rame vide qui était en mouvement lorsque les fortes secousses se sont produites. D’autres lignes locales sont aussi suspendues tout ou partie.

La compagnie d’électricité régionale Kyushu Electric Power s’emploie à rétablir le courant, des dizaines de milliers de foyers en étant encore privés. Tokyo Electric Power (Tepco) a décidé de lui envoyer des renforts.