Environ 2 000 migrants secourus au large des côtes libyennes
Environ 2 000 migrants secourus au large des côtes libyennes
Le Monde.fr avec AFP
Des navires de la marine italienne et des opérations européennes Frontex et Sophia sont intervenus lors de quinze sauvetages.
Les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations de secours de migrants au large de la Libye, ont annoncé que pour la seule journée de jeudi 9 juin, 15 sauvetages ont sauvé environ 2 000 personnes. Des navires de la marine italienne et des opérations européennes Frontex et Sophia sont intervenus pour ces secours.
Mercredi, plus de 800 migrants avaient été secourus, essentiellement par les navires affrétés par Médecins sans frontières (MSF), SOS Méditerranée, Moas ou encore SeaWatch.
Selon le comptage établi par le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avant les opérations de secours de ces derniers jours, plus de 48 000 migrants, presque tous originaires d’Afrique subsaharienne, sont arrivés en Italie depuis le début de l’année, soit à peu près comme l’année dernière.
Au moins 10 000 réfugiés dans les rues italiennes
Dans un communiqué commun, plusieurs associations engagées dans l’accueil des migrants en Italie, dont MSF, Oxfam et Save the Children, ont mis en garde contre une « idomenisation » – du nom d’Idomeni, camp de fortune à la frontière gréco-macédonienne – du territoire italien.
Contrairement aux années précédentes, le flux des migrants arrivant en Italie est bloqué dans la péninsule, les frontières sont quasiment closes et les lieux de soutien créés le long de l’itinéraire suivi, de Rome à Vintimille – à la frontière avec la France –, ont été fermés. Et face à un système de premier accueil en surchauffe et très inégal dans le pays, les camps de fortune se multiplient.
« On évalue à au moins 10 000 en Italie le nombre des réfugiés et des demandeurs d’asile qui vivent dans des sites » comme des gares, des bâtiments inoccupés et des camps, dans des conditions « critiques », dénoncent les associations dans leur communiqué.