Algérie : les réseaux sociaux bloqués pour éviter des fuites au bac
Algérie : les réseaux sociaux bloqués pour éviter de nouvelles fuites des sujets du bac
Le Monde.fr avec AFP
Depuis samedi soir, Twitter et Facebook sont inaccessibles pour les internautes algériens. Près de la moitié des candidats au baccalauréat sont contraints de repasser l’examen dès dimanche.
Les autorités algériennes ont bloqué temporairement l’accès aux réseaux sociaux pour empêcher de nouvelles fuites de sujets du baccalauréat, dont près de la moitié des candidats doivent repasser à partir de dimanche l’examen, a annoncé samedi 18 juin au soir l’agence Algérie Presse Service (APS).
Depuis samedi à 20 heures (21 heures en France), les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, étaient inaccessibles pour les internautes algériens, selon cette source. Selon le site d’information TSA, la coupure pourrait « durer jusqu’au 23 juin, date de la fin des examens ».
Cette « coupure des réseaux sociaux a une relation directe avec les examens partiels du baccalauréat qui débuteront demain dimanche », a expliqué à l’APS une source du secteur de la poste et des télécommunications. Cette décision a été prise « surtout pour protéger les candidats au baccalauréat de la publication de faux sujets de cet examen sur ces réseaux », a ajouté la même source.
Fuites « massives » des sujets sur Internet
Près de la moitié des candidats au baccalauréat en Algérie sont contraints de repasser l’examen à partir de dimanche après des fuites « massives » des sujets des épreuves sur Internet.
Début juin, près de 800 000 lycéens ont passé les épreuves du baccalauréat dans tout le pays. Mais plusieurs sujets des filières scientifiques, mathématiques et gestion ont fuité avant les épreuves et se sont retrouvés sur Facebook.
La décision du gouvernement de refaire passer partiellement les épreuves répond aux critères de « l’équité et de l’égalité des chances garantis par la Constitution », avait déclaré la ministre de l’éducation Nouria Benghabrit. Des dizaines de personnes, dont des cadres de l’éducation nationale, ont été arrêtées, soupçonnées d’être impliquées dans ces fuites, selon la gendarmerie nationale.