L’Ecosse enfonce le clou sur un « probable » référendum d’indépendance
Après le « Brexit », l’Ecosse enfonce le clou sur un « probable » référendum d’indépendance
Le Monde.fr avec AFP
« Le Royaume-Uni pour lequel l’Ecosse a voté pour rester en 2014 n’existe plus », a estimé Nicola Sturgeon, première ministre d’Ecosse.
« Le Royaume-Uni pour lequel l’Ecosse a voté pour rester en 2014 n’existe plus », a déclaré dimanche 26 juin Nicola Sturgeon, première ministre d’Ecosse, après avoir souligné qu’un nouveau référendum d’indépendance était « hautement probable » maintenant que les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne.
“The UK that Scotland voted to remain within in 2014 does not exist any more” says @NicolaSturgeon #marrshow https://t.co/Nxe7MGDJoa
— MarrShow (@The Andrew Marr Show)
« Je ferai tout pour protéger les intérêts des Ecossais », a assuré Mme Sturgeon sur la BBC. Contrairement aux Anglais, les Ecossais ont majoritairement voté pour rester dans l’UE et deux sondages publiés dimanche montrent qu’ils voteraient pour l’indépendance de l’Ecosse en cas de nouveau référendum.
« Je pense que les Ecossais trouveraient inacceptable » que le gouvernement britannique leur refuse la tenue d’un nouveau référendum, a déclaré Mme Sturgeon. « Je déconseillerais à tout futur premier ministre de prendre cette position », a-t-elle encore dit alors que David Cameron a annoncé vendredi qu’il comptait démissionner d’ici octobre.
« Des conséquences très douloureuses pour le Royaume-Uni »
A peine le résultat connu, Mme Sturgeon avait déclaré qu’un nouveau référendum d’indépendance était « hautement probable » dans les deux ans. Elle a également réclamé une place à la table des négociations avec Bruxelles dans le cadre des négociations de retrait britannique. « Ce qui va arriver, c’est qu’il va y avoir des conséquences très douloureuses pour le Royaume-Uni (...) Je veux essayer de protéger l’Ecosse de ça », a-t-elle dit dimanche.
Interrogée sur ce qu’elle veut obtenir pendant les négociations et s’il s’agira pour l’Ecosse d’essayer d’entrer dans l’UE, elle a répondu: « Ce ne sera pas une décision sur l’Ecosse qui part, ce sera une décision sur l’Ecosse qui reste ». « Notre argumentation c’est que nous ne voulons pas sortir. Nous ne voulons pas sortir, pour ensuite revenir », a-t-elle ajouté.