YouTube fait évoluer son système de commentaires
YouTube fait évoluer son système de commentaires
Un algorithme actuellement en test vise à détecter automatiquement les commentaires injurieux ou vulgaires.
Des logos de YouTube à Los Angeles, le 21 octobre, lors d’un événement organisé par la plate-forme de vidéos. | LUCY NICHOLSON/REUTERS
Souvent moqué pour ses – très nombreux – commentaires agressifs ou incompréhensibles, YouTube, la plus populaire des plates-formes de vidéos en ligne, a commencé à déployer de nouvelles fonctionnalités qui visent à faciliter la modération des messages laissés sous les vidéos.
Depuis septembre, YouTube permet déjà aux youtubeurs de doter certains de leurs abonnés de pouvoirs de modération. Une nouvelle fonctionnalité, actuellement en test et réservée aux volontaires, analysera automatiquement les commentaires pour repérer les textes injurieux ou vulgaires, qui ne seront publiés qu’après validation de l’auteur de la vidéo. Les youtubeurs pourront également choisir de mettre en avant des commentaires, en leur adjoignant un cœur – ces commentaires sélectionnés s’afficheront tout en haut de la liste des réactions. Lorsque le propriétaire d’une chaîne YouTube intervient dans une discussion, son nom apparaîtra aussi de manière beaucoup plus visible qu’auparavant.
Des systèmes de modération très critiqués
Les géants du Web démultiplient, depuis plusieurs mois, les outils automatiques visant à faciliter la modération de leurs services par leurs utilisateurs. Facebook ou Twitter sont régulièrement accusés d’avoir un « double standard » de modération – des messages menaçants restant longtemps en ligne, tandis que des photographies montrant des poitrines dénudées ou de rencontres sportives protégées par le droit d’auteur sont supprimées presque instantanément.
En mai, plusieurs associations françaises avaient procédé à un test grandeur nature, dont les conclusions étaient extrêmement sévères pour la politique de modération de Twitter, YouTube et Facebook. La vaste majorité des contenus racistes ou homophobes signalés par les associations n’avaient pas été supprimés par les réseaux sociaux.